Moins d'élèves, moins d'échecs ?
- Inspection mitigée pour la réforme du lycée - Libération
Les mesures censées révolutionner le système depuis deux ans n’ont pas changé grand-chose.
http://www.liberation.fr/societe/01012395074-inspection-mitigee-pour-la-reforme-du-lycee
- Rééquilibrer les filières ? La série S continue d'attirer 1/3 des lycéens de première
- Peu de succès des séries technologiques (avec des sigles évocateurs comme ... STI2D)
- Accompagnement personnalisé
- 25 % de l'horaire à la discrétion des proviseurs : chaque lycée fait un peu ce qu'il veut, il en ressort beaucoup de confusion.
[ Ajouter au moins « une réussite ! » : la suppression de l'HG pour tous en Terminale S a permis de déstructurer l'ensemble de l'histoire scolaire au lycée - cf le programme de première ]
Le rapport de l'Inspection au format pdf
- Moins d'élèves, moins d'échecs ?
Marie Duru-Bellat, Sciences Humaines, n° 235 - mars 2012
http://www.scienceshumaines.com/moins-d-eleves-moins-d-echecs_fr_28448.html
Taille des classes, réussite scolaire - La recherche en éducation s'est longtemps reposée sur une idée reçue : la taille de la classe n’affecterait guère les acquisitions des élèves. Mais depuis quelques années, les recherches apportent d’importantes nuances.
En 2006, « Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire affirmaient qu’une forte politique de ciblage,
avec une réduction supplémentaire de 5 élèves dans les classes de ZEP,
permettrait de réduire d’environ 50 % les inégalités de performance avec les classes non ZEP ».
Les études sur l'impact de la taille des classes ont souvent oublié de prendre en compte la qualification des enseignants. Or des « travaux de P. Bressoux montrent à cet égard l’importance d’une formation initiale : former les enseignants débutants équivaut à une réduction de la taille des classes de 10 élèves (en mathématiques) ».
« Deux années d’expériences supplémentaires de leur enseignant au CP dépassent l’effet d’un élève en moins par classe. »
« Une chose est sûre, on n’a pas tout essayé pour réduire l’échec scolaire.
Ces recherches montrent les impasses d’une politique qui à la fois supprime toute formation [professionnelle initiale], d’une politique qui affirme tranquillement qu’il est possible d’augmenter la taille des classes sans dommages pour les élèves… »
Les 3 articles cités sont disponibles en ligne :
- Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire, L’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français : Estimations à partir du panel primaire 1997 et du panel secondaire 1995, Paris : Ministère de l'éducation nationale, Les Dossiers n°173, 2006, 153p.
http://www.jourdan.ens.fr/~valdenaire/dossier.pdf
http://www.jourdan.ens.fr/~valdenaire/
- Bressoux, P., & Lima, L. (2011, février). La place de l’évaluation dans les politiques éducatives: le cas de la taille des classes à l’école primaire en France. Communication présentée à la journée des EDSE : "Analyser les politiques éducatives: outils, concepts et méthodes". Genève, Suisse.
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/lima/bressouxlimageneve.pdf
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/lima/
extrait :
L’affirmation du MEN selon laquelle « les études et expériences les plus récentes indiquent que la diminution des effectifs dans les classes n’a pas d’effet avéré sur les résultats des élèves » est critiquable .
Le fait d’en déduire que « L’augmentation de la taille des classes peut donc être globalement envisagée sans dégradation des résultats des élèves » l’est encore plus.
- Bressoux, P., Kramarz, F., & Prost, C. (2009). Teachers' training, class size and students' outcomes : learning from administrative forecasting mistakes. Economic Journal, 119, 540-561
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/pbressou/doc/BressouxEconomicJournal.pdf
http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/pbressou/
Autres articles de Marie Duru-Bellat dans Sciences Humaines
Le quinquennat des riches
- Le bilan redistributif du sarkozysme - Terra Nova , Libération
http://www.tnova.fr/note/le-bilan-redistributif-du-sarkozysme-0
L'étude au format pdf - http://www.tnova.fr/sites/default/files/120306
« 84 milliards d’euros ont été distribués entre l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy et la fin de l’année 2011. Cette somme représente plus de 4 points de PIB : en l’absence de ces mesures, la dette publique française serait inférieure à celle de l’Allemagne (aujourd’hui 85 % contre 83,5 %).
Des marges de manœuvre budgétaires dilapidées dès le début du mandat, empêchant une réponse optimale à la crise ».
- NS, président des privilégiés. Nouvel Obs
http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2012/20120306.OBS2972/un-bilan-sans-appel
- Une politique cynique - L'analyse de la sociologue Monique Pinçon-Charlot - Nouvel Obs
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/president-des-riches-une-politique-cynique-et-decomplexee.html
« Fort du double-langage qu’il manie avec talent, il s’efforce de faire oublier, depuis son entrée officielle en campagne, la politique qu’il s’est évertué à mettre en place pendant cinq ans. Une politique clairement favorable aux classes les plus aisées du pays, accompagnée d’une tentative de destruction des services publics et des mécanismes de protection sociale. Une politique menée avec une violence inouïe ».
- Le quinquennat des privilégiés - Libération
http://www.liberation.fr/politiques/01012394140-le-quinquennat-des-privilegies
- L'argent du diable. Jacques Julliard, éditorial, Marianne n° 777
« Ce que ni les délocalisations, ni le chômage, ni la renaissance de la misère n'ont jamais réussi à produire, la campagne présidentielle [le projet de taxation à 75 % ] l'a réalisé sans effort... ».
« De grâce, n'invoquez plus l'archaïsme des Français. Regardez plutôt cette aversion renaissante devant la cupidité des élites ; regardez votre propre indignité et la misérable vision de l'avenir que vous proposez aux Français. L'enjeu de l'élection présidentielle en cours et le secret de l'impossible remontée de NS sont tout entiers contenus dans cette proposition : Allez-vous en, le peuple ne veut plus de vous ni de vos valeurs [prétendues, en fait celles d'un conseiller venu de la droite extrême] ».
Avec en étude de cas, le patron d'EDF, celui qui voulait cumuler deux salaires de PDG du CAC40, celui qui sait financer des rustines pour tenter de sauver le bilan du candidat sortant (rachat de Photowatt), celui qui a tenté de nommer Borloo à la tête de Veolia ...
.