La volonté d'un bonheur partagé
Sophie Ernst - Porter aussi la volonté d'un bonheur partagé - Le Café 21/12/2011
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/12/21
extraits :
« Les professeurs d'histoire-géographie sont irremplaçables pour faire ce qui relève de leur qualification universitaire : enseigner les connaissances précises qui permettent un traitement distancié de sujets complexes. C'est une des conditions qui permettent de sortir d'un traitement moraliste, doloriste, compassionnel ou culpabilisant ».
« il faut aussi s'occuper, autrement, selon d'autres modalités pédagogiques, de la dimension impure, au regard de la science, de ces questions « chaudes ». Elles sont dites chaudes, vives, sensibles, ... parce qu'elles carburent à l'anachronisme, à l'appel du présent, sous la pression d'affects et de sentiments difficiles à exprimer sinon sous forme confuse et explosive, faciles à capter par les idéologies les moins recommandables. Nous parlons ici d'émotions, de sentiments, de morale et de politique. De révolte, de ressentiment, de loyauté, de honte, de colère et de justice... Il faut s'en occuper… »
« L'approche historienne est nécessaire, mais pas suffisante…
Il faut la compléter par le travail d’équipes pluridisciplinaires qui s'engagent dans un vrai projet d'éducation ! »
« La méfiance et le doute ainsi induits par nos commémorations (négatives) ne sont pas viables s'ils ne sont pas contrebalancés par une éducation à la citoyenneté, qui libère les énergies créatives. L'espoir. Porter vigoureusement la volonté d'un bonheur partagé, c'est aussi l'héritage que nous avons reçu ».