Cheval, ville et mobilité
Paris - La station des omnibus Bd Montmartre-Bd des Italiens
vue en grande taille sous Firefox et source : Wikimedia Commons
Dans une semaine consacrée à Daniel Roche et à l'histoire du cheval, troisième émission de la Fabrique de l'histoire avec Mathieu Flonneau. Au croisement de la distinction (cf la promenade au Bois, la domesticité) et de l'histoire culturelle, dans la longue durée.
L'émission au format mp3
En 1912, il y avait 56000 chevaux à Paris, venant de trois ensembles de pays naisseurs.
La Compagnie Générale des Omnibus occupait une place importante dans le transport.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_générale_des_omnibus
Il fallait nourrir ces chevaux, évacuer fumier et crottin, loger les animaux dans des écuries et prévoir des espaces pour remiser les attelages (la nuit, ou dans la journée - cf à Londres, le rôle des mews, convertis par la suite en logements de luxe).
Le chemin de fer n'a pas fait disparaître les chevaux, bien au contraire. Leur nombre a fortement augmenté à la fin du XIXe. Avec des cohabitations parfois difficiles : à Caen, les attelages devaient passer sous la voie ferrée, et des accidents spectaculaires liés à l'embardée des chevaux effrayés par le bruit et les panaches de vapeur sont attestés dans les archives de police.
Caen - Pont de Chemin de Fer rue de Vaucelles. Tramway et attelages passent en dessous.
source : http://www.communes.com
A Paris, le basculement vers le moteur s'est fait très rapidement avant 1914, même si beaucoup de métiers ont survécu dans des activités de loisir (champs de course). Jusqu'en 1934, le cheval est utilisé dans la répression des manifestations. La 2 GM redonne un temps vie au monde équestre, par obligation. Depuis, le cheval a disparu du paysage parisien, en dehors des cérémonies et des fêtes (la garde républicaine). En 2006, 13 cavalières sont allées demander à l'actuel maire de Paris de redonner une place raisonnable aux chevaux. En souriant, Le Canard suggérait de prévoir aussi des voies réservées pour les chaises à porteur...
Villers-Bocage - Le marché
Noter les attelages au premier plan. Certains cafés disposaient de cours pour remiser ces attelages
Dans une petite ville, certains le temps du marché ou de la foire (cf Villers-Bocage, ci-dessous).
source : http://www.bellecpa.com/slides/big/Nov24859.JPG
Daniel Roche, Histoire de la culture équestre, t 1, Le cheval moteur, Fayard
CR sur le site http://www.nonfiction.fr/article-1927-le_cheval_objet_dhistoire.htm
Daniel Roche, Histoire de la culture équestre, t 2 : la puissance et la gloire, Fayard
La grande chevauchée : Faire de l'histoire avec Daniel Roche, Droz
dans Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval#Renaissance_et_temps_modernes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_à_la_Renaissance
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_de_trait
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_dans_les_mines
A la campagne, les chevaux jouent un rôle décisif jusque vers 1950. Il y aurait tout un ensemble d'articles à rédiger sur ce pan de l'histoire économique, sociale et culturelle.
Sur le web, consulter
Le cheval au travail : l'agriculture, les transports - Une expo à Nogent le Rotrou en 2009.
Agnès Manneheut, L'élevage des chevaux de travail dans l'Orne au XIXe siècle (1815-1900)
Thèse pour le diplôme d'archiviste paléographe.
..