Le peuple et la Révolution
Trois invités et trois regards sur la Révolution pour la 4e émission de la Fabrique de l'histoire consacrée au Peuple :
. Michel Vovelle, La Révolution française : 1789-1799 - Armand Colin, 2011
Les sans-culottes marseillais : le mouvement sectionnaire du jacobinisme au fédéralisme, 1791-1793
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Vovelle
. Christine Peyrard, Les Jacobins de l'Ouest : sociabilité révolutionnaire et formes de politisation dans le Maine et la Basse-Normandie, 1789-1799
. Bernard Peschot, La chouannerie en Anjou. De la Révolution à l'Empire. 1999
Vers la 42e Michel Vovelle insiste sur la symbiose pluriséculaire profonde à l'intérieur de l'espace français entre le peuple et la République, le peuple et la Nation ; vers 1798, on assiste selon lui également à l'injonction aux peuples à hâter le cours trop lent de l'histoire, la Révolution sort de ses frontières et amorce ce qu'on appelera le printemps de peuples.
1795 : l'Insurrection du peuple pour obtenir du pain et reconquérir ses droits (extraits du manifeste).
Le second texte lu est disponible en ligne :
http://renoirclioblog.over-blog.com/article-20978076.html
http://www.vacarme.org/article1772.html
Une excellente Fabrique de l'histoire à écouter et archiver au format mp3 :
http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10076-21.07.2011-ITEMA_20298119-0.mp3
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- Les nouvelles fractures du peuple - Montpellier - Rencontres de Pétrarque 2011
L'universel, le social, les identités ethniques (et religieuses ?)
vers la 48e, Jean Birnbaum fait une présentation synthétique du débat sur les nouvelles fractures.
Le social a-t-il été submergé par le racial, l'ouvrier syndiqué par le descendant d'esclave ou d'immigré ?
Jean-Loup Amselle fustige « les entrepreneurs d'ethnicité et de mémoires, porte-paroles autoproclamés de communautés imaginaires qui participent au recul des revendications sociales, à la fragmentation ethnique du peuple, pour le plus grand bénéfice des démagogues racistes ».
Robespierre et Sparte
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, sur le plan des idées politiques, Lacédémone devance largement Athènes et fait presque jeu égal avec Rome.
Pour Robespierre « Sparte brille comme un éclair dans des ténèbres immenses ». Il trouve à Sparte la vertu, l'égalité, la soumission à la loi, la dévotion à la patrie ou la régénération du citoyen grâce à l’éducation.
Saint-Just, l’ami fidèle, considère lui que « le monde est vide depuis les Romains ». La réaction thermidorienne et le développement de la pensée libérale enterre les lois de Lycurgue. « Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte, déjà Napoléon perçait sous Bonaparte » écrit plus tard Victor Hugo.
A la fin du XIXe, Sparte revient dans le champ de la pensée politique, du fait de l'extrême droite, en Allemagne et en France.
La note 7 mentionne les travaux sur la référence de la Révolution à l'Antiquité, grecque ou romaine.
Maxime Rosso, Les références à Sparte dans les discours et la politique de Robespierre de 1789 à Thermidor, AHRF juillet-sept 2007. http://ahrf.revues.org/11210
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source : Wikimedia Commons
Anonyme, Maximilien Robespierre, vers 1790, Musée Carnavalet
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