31 mai 2011

Le côté obscur de Google


Sous le titre Le côté obscur de Google (avril 2011),
Payot a édité en poche la traduction d'un ouvrage de 2007 :
 
Luci e ombre di Google (2007) - La face cachée de Google (2008)

L'ouvrage est disponible en ligne en français
( pour le télécharger en pdf : 

http://www.ippolita.net/5.html 
http://www.ippolita.net/files/Facecacheapostille.pdf

Pour les lecteurs pressés, lire la libre conversation de Multitudes avec Karlessi, un membre du collectif Ippolita (2009). http://multitudes.samizdat.net/Contre-l-hegemonie-de-Google
http://www.cairn.info/revue-multitudes-2009-1-page-62.htm

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Les auteurs, des libertaires italiens, s'étonnent de la grande passivité des internautes.

Google a su magistralement exploiter notre besoin de simplicité. Sa publicité est bien moins intrusive que celle des autres commerçants, mais sa gestion des contenus est invasive. Les auteurs questionnent la technique du moteur plébiscité par tous (« le coeur opaque de technologies »).
Ils interrogent les discours sur l'open source qui ne sont, selon eux, qu'un masque pour dissimuler la machine redoutable de profilage publicitaire des internautes. Comment croire qu'une entreprise privée puisse vouloir incarner le bien commun ? « Don't be evil ? Tout le monde y croit, ou presque, parce que tout monde rêverait que cela puisse être vrai ».  Comme toute entreprise capitaliste, Google a au moins deux ambitions : faire de l'argent, beaucoup d'argent ; étendre sa domination toujours plus loin sur les contenus numérisés ».

« L'enjeu nous semble moins de critiquer Google, aussi utile que cela puisse être, que de savoir si nous sommes capables d'agir pour préserver et développer des espaces d'émotion sans profilage, d'imagination sans publicité ».

« Ippolita a créé les « scookies », un système permettant aux internautes de s’échanger entre eux leurs biscuits numériques pour mettre un zeste de chaos dans l’organisation si magnifiquement « profilée » du moteur de recherche, de ses robots et de ses pubs si bien personnalisées ».

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La version poche publiée par Payot comporte une postface qui épingle le contrôle social (le flicage consenti) source de profits pour les multinationales du web 2.0. A
insi avec Facebook, tout ce qui est affiché sur l'écran  devient la propriété exclusive de Zuckerberg. Le rêve humaniste de la connaissance globale a cédé la place aux bavardages planétaires, à la pseudo intimité entre mille oreilles et mille yeux indiscretssur fond de connotation politique clairement réactionnaire. 
La situation est grave...

Lire également (et soutenir) La Quadrature du Net : http://www.laquadrature.net/fr
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blackle

http://fr.blackle.com/ - http://www.blackle.com/

 

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Palémon Glorieux et l'Agrégation - 2

 

Palémon Glorieux et l'Agrégation - La suite ...
http://clioweb.canalblog.com/tag/palemonglorieux

constance1

source : Sylvestre Huet, Sciences 2

 

 - Scandale à l’agrégation d’histoire : le document médiéval datait de 1964 !
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2011/05/24/
Additif le 24 mai à 15 heures : pas d’annulation de l’épreuve

Hubert Tison, le secrétaire général de l'APHG, qualifie de « regrettable et fâcheux » le choix du texte d'histoire médiévale à l'agrégation. L’APHG rappelle que «le jury doit chercher des sujets qui n'ont jamais été expliqués» et qu'il est même, pour cette raison, «amené à traduire des textes en latin inédits».

«Faire passer pour un document authentique du XVème siècle une reconstitution imaginée par un auteur du XXème siècle alors que ce texte n'existe pas et que l'auteur lui-même le dit dans une notice, traduit un manque de vigilance et de rigueur dans la vérification des sources. A aucun moment les étudiants n'ont été prévenus que le texte qu'ils avaient à commenter était un pastiche», poursuit l’association.

L'APHG remarque cependant que « tous les candidats ont planché sur le même texte » et « qu'il n'y a pas eu de rupture d'égalité entre eux, ce qui n'entraînerait pas ipso facto de refaire l'épreuve ou l'ensemble des épreuves d'agrégation ». Mais l'APHG demande « que les étudiants ne soient pas pénalisés dans la correction et qu'à l'avenir pareille erreur, pareille faute ne se reproduise pas ».
Lire  la copie du communiqué à la fin de cet article.

- « Ça décrédibilise complètement le concours », le point de vue d'un candidat recueilli par Libération

- Et si on planchait sur le twitter de Toutankhamon ? - Rue 89 24/05/2011
http://www.rue89.com/2011/05/24/

- Les enjeux et les conséquences de ce plantage ont été longuement été abordées sur le blog Passion-Histoire
Un contributeur attend avec impatience le rapport du jury et la correction qui sera proposée aux agrégatifs.

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Le communiqué de l'APHG
 PARIS LE 26 mai.  A propos d’une  erreur à l’épreuve écrite  de  l’Agrégation d’Histoire 

L’APHG a trouvé regrettable et gravissime l’erreur dans le choix du sujet d’Histoire médiévale. Il s’agissait d’un texte sur le concile de Constance de 1415. 
La question de Moyen Age porte sur «  Les structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449) ». Les candidats ont planché sur un texte du XVème siècle intitulé : « Le concile de Constance vu par un témoin » Une note   précise  que « l’auteur de ce texte, resté anonyme est maître Jacques  Ciresio, le secrétaire du chancelier Gerson ». Des extraits sont datés du 13 février, 14 février 1414. En réalité ce texte est un pastiche rédigé par un historien Polémon Glorieux tiré se son livre « Le concile de Constance, au jour le jour », Dresde, Tournai, 1964, 251 pages. Il le dit lui-même dans une note qu’il a prêté sa plume au secrétaire du théologien Gerson en l’absence de tout document authentique. Les  candidats ont  donc travaillé sur un document daté du XXème !  Le jury n’a pas regardé attentivement le livre de Palémon Glorieux qui ne cachait pas le caractère imaginé de son journal. Un compte rendu critique était paru dans la « revue d'histoire de ll’Eglise de France » en 1965 qualifiant le livre d’histoire romancée sur le Concile. Cette erreur traduit un manque de vigilance et de rigueur étonnante dans la vérification des sources, notamment pour trouver la source latine correspondante, pour des spécialistes reconnus. Il est sûr que tous les étudiants ont travaillé sur le même texte. C’est la raison avancée par le ministère qui a décidé de ne pas ajourner l’épreuve.

L’APHG. demande que les candidats ne soient pas lésés dans la correction de cette épreuve et qu’à l’avenir pareille  erreur sur le choix du sujet ne se reproduise pas.
Deux membres du jury médiévistes responsables du choix du sujet écrit ont démissionné.
Il ne faudrait pas que l’avenir de l’agrégation en soit ternie, soit affectée par cette erreur, que l’apport remarquable des médiévistes à la connaissance de cette longue période en soit éclipsée.
Nous comptons d’éminents médiévistes en notre sein qui nous livrent à travers des recensions ou des mises au point l’état des recherches scientifiques.
Au-delà de cet incident l’APHG s’inquiète de la baisse du nombre des candidats à l’agrégation d’histoire en raison du calendrier  qui  détourne les candidats au CAPES  de se présenter à ce concours. En effet ils passent le concours écrit en novembre et l’oral en juin et doivent entre temps soutenir leur master et effectuer des stages. L’Association n’a cessé de dénoncer cette situation. Des préparations à l’agrégation ont été supprimées dans certaines universités. Le nombre de postes proposés a été réduit (70 places pour 2000 candidats). Nous avons dénoncé aussi la suppression de l’année de stage pour les néo-certifiés et agrégés (la formation professionnelle en alternance). L’APHG est très attachée aux concours de recrutement des professeurs comme le CAPES et l’Agrégation. La revue Historiens et Géographes  publie des bibliographies sur les questions mises aux concours rédigées par des spécialistes éminents, les rapports annuels de concours.  Depuis peu nous avons mis sur le site national des documents tirés des épreuves (en particulier pour l’agrégation de géographie ).
Un tel incident ne doit pas remettre en cause ces concours et priver notre pays de cadres d’excellence pour l’enseignement secondaire comme supérieur.
Le secrétariat  général de l’APHG .  source :  http://www.aphg.fr/Actualités.htm

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