Chatel embauche / communique
Le JDD consacre un article au lancement d'une campagne publicitaire du MEN :
Le ministre lance mercredi une campagne de recrutement (coût 1,3 million d’euros) dans l’Éducation nationale tout en maintenant la suppression de 16.000 postes.
« Cette année, nous ne remplaçons pas 16.000 postes, mais nous allons chercher 17.000 jeunes talents ».
« Cette année, nous avons 1.500 classes en moins, ce qui représente 0,6% du total. Mon objectif, c’est qu’à la rentrée 2012 [année électorale], il y ait autant de classes qu’à la rentrée 2011 ».
« Guéant : les "deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés". Claude Guéant fait référence à des analyses de l’Insee de 2005 citées par des membres du HCI. Cela dit, toutes les études montrent que le système éducatif n’arrive pas suffisamment à intégrer les enfants issus de l’immigration. La réponse au problème, c’est la personnalisation qu’on est en train de mettre en place ».
http://www.lejdd.fr/Societe/Education/
[ Une grande campagne de recrutement ?
L'embauche, n'est-ce pas tout simplement les concours qui ont lieu normalement ( avec un calendrier désorganisé par le couple darcos-chatel depuis l'an passé, les écrits du Capes ayant lieu en novembre, juste après la rentrée universitaire) ?
Dans ce cas, il s'agirait d'une simple opération de communication pour piéger les journalistes et les électeurs peu attentifs. En un somme, c'est une simple ficelle rhétorique entre le verre à moitié plein (les 17 000 embauches, des profs qui n'auront plus accès à une formation initiale en alternance) et le verre à moitié vide (les 16 000 suppressions de postes, venant après celles des années précédentes, un argument qui peut séduire certains électeurs allergiques aux fonctionnaires) ]
Pour les postes précaires, voir plutôt l'exemple du Rectorat de Paris
Lire également le site Sauvons l'Université et les sites web des syndicats et de la FCPE
Mur des Fédérés, 28 mai 2011
« Crée en 1882 par les Communards de retour d'exil, l'association des Amis de la Commune de Paris (1871) est la plus ancienne des organisations du mouvement ouvrier français. Elle perpétue les idéaux de la Commune et fait connaître son oeuvre prémonitoire : école laïque, séparation de l'église et de l'état, interdiction du travail de nuit, émancipation des femmes, autogestion des entreprises... Un idéal d'une actualité brûlante dans un monde inégalitaire, dominé par le pouvoir de l'argent »
http://lacomune.perso.neuf.fr/
http://lacomune.perso.neuf.fr/pages/albumPhoto/album.html
Les gerbes déposées au pied du Mur des Fédérés
Photos Henning Fauser - source NM
La Commune de Paris, sélection de sources et de sites web :
http://clioweb.free.fr/dossiers/commune.htm
2030 : sans hôpitaux et sans profs ?
Lors d'une journée sur les communautés d'enseignants initiée et organisée par Isabelle Quentin à l'ENS de Cachan, Eric Bruillard a exploité un fichier en powerpoint Lire et apprendre avec les ressources numériques au CDI déjà présenté à des documentalistes (Versailles, 3 avril 2011)
La présentation à télécharger au format pdf :
http://www.cddp92.ac-versailles.fr/drupalCddp/?q=system/files/diaporama_conference.pdf
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p 32-34 - Eric Bruillard résume une vision prospective appliquée au système de santé, à l'horizon 2030, au sein du programme Prospective pour la Recherche : Education et recherche à l'horizon 2030 (PREA2K30)
http://prea2k30.risc.cnrs.fr/
René Amalberti y envisage l'effondrement du nombre des hôpitaux publics (ils passeraient de 1250 à 400) et un changement total de culture dans le système de soins en liaison avec des choix politiques, des facteurs économiques, techniques et sociaux (p 29).
Cette rupture sans précédent chamboulerait tous les métiers, sans véritable débat public préalable sur les choix faits et à faire, sans formation anticipant les mutations. Selon lui, il suffit de dix ans pour écrouler un système, le comportement des patients y contribuant en partie.
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Quel pourrait être l'équivalent pour l'Education ? interroge Eric Bruillard
[ Une école avec des machines mais sans professeurs ?
Une société sans Ecole (cf Illich) ?
Des universités sans amphis ? dans Le Monde, Murdoch proposait de mettre en ligne les cours du "grand professeur de la nation", à lire sur du matériel Apple. En médecine, il semble que certaines universités aient suspendu en 1ere année les cours en amphi. Certaines diffusent ces cours par dvd, ou sur internet. D'autres utilisent plusieurs amphis, un en présentiel, les autres en diffusion vidéo ]
Quelle école en 2030 ?
La question se pose aux pionniers des technologies éducatives, mais aussi à tous ceux qui s'intéressent à l'éducation.
Eric Bruillard cite Allan Collins, Richard Halverson, Rethinking Education in the Age of
Technology: The Digital Revolution and Schooling in America, Teachers College Press, New York, 2009
L'Ecole a bâti un système stable qui a accompagné efficacement l'urbanisation.
Les ferments du changement y sont présents (p 35), mais il n'existe aucun modèle unique simple à imiter ou à transposer (p 39). Les technicistes mettent en avant la personnalisation et l'interactivité, [ le monde des médias vante le ludo-educatif... ] . Les technologies peuvent aider à gérer le changement, mais leur instabilité ne facilite pas le choix d'une stratégie pertinente. Selon lui, L'avenir reste à écrire (et à débattre ?)
[ Il faut y ajouter les choix politiques des ultra-libéraux (thatchériens), obsédés par la privatisation intégrale, l'individualisation (there is no society) et la chasse aux fonctionnaires et aux services publics. ]