Japon : du cataclysme à la catastrophe
Fukushima : la Tepco dans une impasse - Sylvestre Huet, Sciences 2 - mardi 29 mars 2011 19:37
Japon 11 mars 2011
Du cataclysme à la catastrophe
- Vulnérabilités de l'archipel
- Géographie des zones touchées
- Nature et portée de la catastrophe
Conférence
par
Rémi SCOCCIMARRO
Géographe
Maître de Conférences en langue et civilisation japonaises
Université de Toulouse 2 - Le Mirail, section de japonais
Centre d'Études Japonaises - INALCO (EA 1441)
(Antenne de Toulouse à l'UTM)
Jeudi 31 mars, 17h15-18h45
Amphithéatre 4
(Inalco - centre Dauphine)
Page web de Rémi Scoccimarro sur le séisme et ses conséquences : http://japgeo.free.fr/
du fatalisme en politique
L'histoire vire-t-elle à droite ?
Une nouvelle version du fatalisme en politique
Dans Le Monde diplomatique du mois d'avril 2011, Rémi Lefebvre, Lille 2, revient sur l'ouvrage de Raffaele Simone
Le Monstre doux. L'Occident vire-t-il à droite ? (ouvrage publié par Garzanti en 2008 et traduit en sept 2010 par Gallimard) . L'article sera sans doute en ligne dans qq semaines.
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/04/
Extraits :
« Et la droite « nouvelle » apparaît plus en phase avec la modernité. Ses victoires électorales seraient moins liées au contenu de ses projets t politiques qu’à sa capacité à imposer un pragmatisme ajusté aux traits dominants de l’époque. La droite qui défendait traditionnellement une ligne austère (valeurs morales à fortes connotations sacrificielles) a pris le parti de la consommation, parfois ostentatoire. Avec l’aide des médias, elle se présente comme « une mentalité diffuse et impalpable, une idéologie flottante, un ensemble d ‘attitudes et de modes de comportement que l’on respire dans l’air et dont les avatars s’observent dans la rue, à la télévision ou dans les médias ». La droite « nouvelle » relèverait ainsi plus d’une culture que d’une force politique concrète. Ultra-capitaliste, elle prône le succès, la richesse, et méprise les activités intellectuelles. Plus proche en apparence des intérêts immédiats de l’individu contemporain, affable, inscrite dans le sens de l’histoire, elle renverrait la gauche à son archaïsme maussade et suranné.
[...]
« La droitisation que décrit Simone naît de transformations sociologiques qu’il ne se donne pas les moyens d’analyser, contribuant ainsi à les fataliser: déclin des appartenances subjectives de classe, démobilisation politique des catégories populaires liée à l’affaiblissement organisationnel des partis de gauche, éclatement et atomisation de la société, processus multiples de déclassement social, vieillissement de la population, péri-urbanisation... autant d’évolutions qui ne produisent pas des effets politiques univoques, mais sont aujourd’hui plutôt défavorables à la gauche, tandis que d’autres, comme l’élévation du niveau éducatif, pourraient lui être favorables.
Par ailleurs, les valeurs consuméristes et libérales prospèrent d’autant plus que la gauche ne leur oppose que son vide culturel et idéologique. Allégée, peu assurée de son identité, elle donne prise à la critique d’une droite décomplexée qui cherche à diviser le salariat et à monter les catégories les unes contre les autres. Au fond, le discours sur la «droitisation» offre un modèle d’intelligibilité commode des réalités politiques et sociales. Il est d’autant mieux reçu qu’il exonère les organisations de la gauche de leur responsabilité idéologique dans l’affaiblissement culturel du progressisme. Et qu’il justifie un « recentrage » de leur ligne par leur souci de se retrouver plus en phase avec « l’opinion ». Fataliste, politiquement orientée, la thèse peut nourrir une forme de renoncement et renforcer le désarmement intellectuel de la gauche.
Or cette dernière se fonde historiquement sur une dynamique de politisation de la société, d’acculturation politique, un travail permanent d’arrachement à des évidences «naturelles» (les inégalités sociales). On accepte la défaite d’autant plus volontiers qu’on a renoncé à livrer bataille ».
La droitisation, un trompe-l'oeil ?
L'histoire vire-t-elle à droite ?
Dans Le Monde diplomatique du mois d'avril 2011, Rémi Lefebvre, Lille 2, revient sur l'ouvrage de Raffaele Simone
Le Monstre doux. L'Occident vire-t-il à droite ? (ouvrage publié par Garzanti en 2008 et traduit en sept 2010 par Gallimard).
Extraits, dont les 3 derniers paragraphes - L'article sera sans doute en ligne dans qq semaines.
http://www.monde-diplomatique.fr/2011/04/
RL cite Etienne Schweisguth, Le trompe-l'oeil de la droitisation, Revue Française de Science Politique, Vol. 57, 3-4, juin-août 2007. extraits parus dans Problèmes politiques et sociaux, mars 2009 :
« Le résultat final de l’élection paraît mieux s’expliquer par le succès de la stratégie de Nicolas Sarkozy visant à la recomposition de l’électorat de droite que par l’hypothèse, contredite par les chiffres, d’un mouvement à long terme de l’opinion dans le sens d’une droitisationr ».
L'article peut être lu en html ou en pdf :
http://www.cairn.info/publications-de-Schweisguth-Etienne--20141.htm
[ à propos de la Révolution française, une histoire toujours vivante (page 25), Michel Vovelle évoque le glissement de la pensée libérale [ vers le libéralisme autoriraire ] avec un abandon de l'essentiel des valeurs de référence, la fin de l'histoire venant supplanter l'idée de progrès, la violence guidée par les passions chassant les Lumières et la raison ].
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Les débats autour des thèses de Simone sont très présents sur le web, avec une chronologie très étalée.
Exemples :
- Raffaele Simone : "Pourquoi l'Europe s'enracine à droite" - Le Monde Magazine - 12.09.2010
Comment expliquer l'effondrement de la gauche européenne, alors que le continent souffre des contrecoups de la crise financière née des excès du libéralisme ? L'essai de l'Italien Raffaele Simone Le Monstre doux. L'Occident vire-t-il à droite ? qui sort enfin en France (Gallimard) aide à comprendre.
[ Une analys marquée par l'expérience italienne ? ]
http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/09/12/pourquoi-l-europe-s-enracine-a-droite_1409667_823448.html
http://gesd.free.fr/rafsimone.pdf
- No futur à gauche : Christian Paul répond, Régis Soubrouillard - Marianne - 29/09/2010
http://www.marianne2.fr/No-futur-a-gauche-Christian-Paul-repond_a197950.html
- sur le site Non-Fiction, 25/11/2010
Une critique du livre par Pierre Testard.
Une interview de Marc Lazar
La réception de cet ouvrage en Italie vue par Francesco Dendena.
http://www.nonfiction.fr/article-3984-pourquoi_loccident_ne_va_pas_a_gauche.htm
- Débat entre Raffaele Simone et Laurent Fabius (12 janvier 2010)
http://www.jean-jaures.org/Manifestations/Les-rencontres/La-gauche-a-l-heure-de-la-mondialisation
Le dossier de la revue Le Débat, n°156 sept-oct 2009 est en ligne sur le site de la Fondation Jaurès.
. Simone, Raffaele, Pourquoi l'Occident ne va pas à gauche
. Hillebrand, Ernst, Le consommateur et le citoyen
. Lazar Marc, Des évolutions contradictoires
. Marramao, Giacomo, Le spectacle de l'égalité
. Simone, Raffaele, De la difficulté d'être de la gauche
http://www.jean-jaures.org/content/download/12567/120289/file/debat.pdf
Sciences politiques. Le monstre doux commenté par Raffaele Simone.
Synthèse d'interview par Jean-Paul Baquiast 09/09/2010
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2010/110/simone.htm