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20 septembre 2010

Le bouclier fiscal en 2009

Le bouclier fiscal profite de plus en plus aux riches, titre Le Parisien (17/09/2010)

Il a coûté 679 M d'euros à la Nation, et a profité à 18 764 possédants.
Les  10 000 moins fortunés ont réduit leur contribution d'un peu plus de 500 euros chacun,
Les 1200 les plus riches ont évité de payer environ 360 000 euros chacun ; à eux tous, ils ont absorbé les 2/3 du coût total de ces libéralités.

Le boculier ne porte que sur les revenus qui ne peuvent échapper à la contribution publique : les niches fiscales aident à en dissimuler une partie ; les faveurs consenties aux héritiers renforcent les privilèges des dynasties fortunées.

Pour M Pinçon - M Pinçon-Charlot, Le président des riches « Avec la réduction des droits de succession et la dégressivité de l’impôt sur le revenu, le capitalisme héréditaire est assumé… La compréhension fiscale envers les héritiers et leurs familles, dont le président de la République a fait la démonstration, a donc amélioré son image dans un milieu où la continuité prévaut sur la rupture ».

- dans Rue 89 (04/09/2010), Les impostures du bouclier fiscal au crible des Pinçon-Charlot
     bonnes feuilles de l'ouvrage Le président des riches


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19 septembre 2010

Manifeste d'économistes atterrés

Avec la crise… « les pouvoirs publics ont dû partout improviser des plans de relance keynésiens, et même parfois nationaliser temporairement des banques. Mais ils veulent refermer au plus vite cette parenthèse. Le logiciel « néolibéral » (privatiser, flexibiliser et précariser au nom de l’intérêt des marchés financiers) est toujours présenté comme le seul légitime, malgré ses échecs patents ».
« …Le nombre de fonctionnaires diminue partout, menaçant le bon fonctionnement des services publics (éducation, santé...). Ces mesures sont irresponsables d'un point de vue politique et social, et même au strict plan économique, puisqu'elles vont maintenir les pays européens dans la récession ».
Des économistes qui ne se résignent pas à la domination du paradigme néo-libéral ont rédigé un « Manifeste d'économistes atterrés ». http://economistes-atterres.blogspot.com/

- « Le rôle des marchés n’a pas été remis en cause »
Henri Sterdyniak, initiateur de l’appel des «économistes atterrés», dénonce la persistance du modèle financier qui a conduit à la crise.
http://www.liberation.fr/economie/

Dans Marianne (18/09/2010), Comment les banquiers ont réalisé Le casse du siècle (The Big Short), d'après l'ouvrage de Michael Lewis. Entretien avec Michael Lewis pour NPRadio


 

19 septembre 2010

Sauver l'INRP ?

À compter du 1er janvier 2011, l’INRP devient un institut interne de l’ENS de Lyon. Il conserve son nom, perd sa personnalité juridique et sa gestion dépend d’une délégation de l’ENS de Lyon... La bibliothèque de l’INRP et ses collections deviennent propriété de l’ENS de Lyon...
Le CA de l’INRP sera informé, sans délibération, des modalités de l’intégration, que seul le CA de l’ENS de Lyon votera.

http://sauvonslinrp.blogspot.com/

Lire également Le centre de recherche jetable (05/09/2010)


 

18 septembre 2010

Louis XIV ou l'histoire de l'Afrique - 2

- 05/09/2010 - Napoléon a-t-il perdu la bataille du Monomotapa ?
L'analyse de Luc Cedelle sur le blog Interro écrite

« Un empire médiéval, oui, oui. Merci aux polémistes n’gaulois : nous aurions pu, pauvres obscurantistes, continuer à l’ignorer. Au fait, qui a dit, le 26 juillet 2007 à Dakar, que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » ?  D’où l’utilité, parfois, de faire évoluer les programmes scolaires…»

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- 17/09/2010 : Les réacs au piquet !  - Médiapart http://www.mediapart.fr/club/
réaction de Laurence De Cock, Suzanne Citron, Jean-Pierre Chrétien pour le CVUH à l'émission C dans l'air du 06/09/2010
 
« ... Et vraiment, il est navrant de (voir les médias) tendre un porte-voix à ceux qui, de concert avec notre président, pensent encore que « le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire » ... de France ? »

.
- 12/09/2010 : Une nouvelle polémique sur l'enseignement de l'Histoire en classe de 5e,
par Elisabeth LANDI,  Conseillère régionale Martinique, Le Monde chroniques d'abonnés

« Nous devons faire entendre notre voix et notre exigence que soit prise  en compte l’histoire des civilisations amérindiennes,  africaines, l’histoire des traites négrières et des sociétés coloniales antillaises dans les programmes français ».

- "Clovis, Jeanne d'Arc et Louis XIV à la trappe !", "Exit les croisades, la Renaissance et Napoléon !"... Historia semble se placer dans le camp de ceux qui veulent "sauver l'Histoire" comme roman national...
http://sauvonslhistoire.historia.fr/

 

18 septembre 2010

Bac : Le fossé social se creuse

- Le micro-lycée, une deuxième chance pour les "décrocheurs" - Le Monde société

- Bac : Le fossé social se creuse - Libération
Présentation par Véronique Soulé d'une étude de la Direction de l'évaluation à partir d'une comparaison entre un panel d’élèves entrés en sixième en 1995 et un groupe d’élèves entrés en 1989.

Extraits :
- « L’école arrive de moins en moins à combler le handicap social de départ. Pire : elle creuse les inégalités. En six ans, ce sont les enfants de chefs d’entreprise et d’artisans-commerçants qui ont vu leurs chances d’avoir le bac augmenter le plus, suivis par les fils d’enseignants - les champions toutes catégories de la réussite scolaire -, de cadres et d’ouvriers qualifiés. En revanche, ces chances ont diminué pour les enfants des milieux les plus pauvres - employés de service, ouvriers non qualifiés et inactifs ».

- Pour les enfants d’immigrés, l’étude apporte cependant deux nouveautés.
. D’abord, la réussite varie sensiblement suivant les pays d’origine : la moitié des enfants d’immigrés maghrébins, portugais et africains décrochent le bac, contre un tiers seulement pour ceux d’origine turque. Une confirmation au passage : les jeunes originaires d’Asie du Sud-Est cartonnent avec 66,8% de bacheliers.
. Ensuite, les enfants d’immigrés sont plus ambitieux que les autres...

- Les familles recomposées, un handicap pour le bac : seuls 51% des lycéens issus de familles monoparentales ou recomposées décrochent le bac, contre 67% de ceux vivant avec leurs deux parents.

- A caractéristiques scolaires et sociales similaires, l’école publique et l’enseignement privé font jeu égal

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17 septembre 2010

Sarah Montard

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Sarah Montard, lors du 67e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv.
Elle a été déportée à Auschwitz en mai 1944 - source Blog Laurent Montard

Témoignage en 3 parties, pour le Mémorial de la Shoah ( après la pub de dailymotion :-)....
partie 1
http://www.dailymotion.com
partie 2
http://www.dailymotion.com/
partie 3
http://www.dailymotion.com/

.
- Mme Sarah Lichsztejn-Montard
Témoignage pour le Cercle d'étude lors de la conférence de Gérard Noiriel sur L’immigration juive en France de la fin du XIXe à la  fin de la seconde guerre mondiale (25 juin 2008).
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article55

« Sarah est née en 1928 à Danzig de parents polonais ; elle est arrivée en France à l’âge de 2 ans et demi. Son père, né en Lituanie dans une famille de rabbins, est devenu libre penseur, sioniste de gauche, puis anarchiste en lisant Bakounine et Kropotkine. C’est un intellectuel, poète et journaliste yiddish, enseignant dans une école juive. Il fréquente le cercle des écrivains juifs de Varsovie. Sa mère, née à Malorita, un shtetel près de Brest-Litovsk, vient d’une famille traditionnaliste. Elle a étudié à l’école russe. Elle est couturière à façon. Après la révolution russe et la guerre russo-polonaise, le village est devenu polonais.
La situation économique est très dure, l’antisémitisme virulent. Ils émigrent en France, le pays des droits de l’homme, de la liberté et de la douceur de vivre. Ils habitent d’abord dans le 15ème où ils côtoient des Russes blancs. Ils déménagent dans le 20ème, arrondissement à forte population juive, à Ménilmontant, puis à Belleville. Les logements sont moins chers et ressemblent à des taudis, sans électricité, sans eau, avec des punaises.

Les parents, de gauche, sont surveillés par la police. La mère, ouvrière à domicile, est payée à la pièce, et connaît la morte saison en hiver. Le père, l’intello, travaille épisodiquement dans les journaux juifs ou dans des petits boulots non déclarés. Sans carte de travail, il est reconduit à la frontière espagnole, italienne ou belge, tous les 6 mois et revient clandestinement. Les connaissances de ses parents s’intéressaient tous à la politique et avaient amené le yiddish dans leurs bagages. Ils étaient très pauvres, mais elle était heureuse. Le samedi, quoiqu’il arrive, ils s’évadaient au cinéma. L’essentiel, c’était l’école. Quand, à quatre ans, elle va à l’école maternelle, elle ne parle pas du tout français. Ses parents suivaient des cours de français à l’Alliance française. C’était primordial pour s’intégrer. Ses parents sont pleins de respect pour l’école de la République. Elle se souvient de quelques réflexions antisémites ...  ».

.
- Les rescapés, témoigner pour transmettre, n° 6 - 2008 -
extrait :
« Sarah Montard, petite Parisienne, est âgée de 11 ans et demi au début de la guerre. Pour échapper aux bombardements, sa famille l’envoie dans une maison de l’Oeuvre de secours aux enfants (OSE) jusqu’en juillet 1940, sur la Côte d’Azur, où sa mère vient la chercher. Elles reviennent à Paris en passant la ligne de démarcation.

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Sarah et les enfants de l'OSE à Boularis (Côte d'Azur) en 1940
source : Serge Klarsfeld, Mémorial, repris sur le site holocaust-memory.org

En mai 1941, son père est arrêté lors des premières rafles de Juifs étrangers et interné au camp de Pithiviers, dans le Loiret, d’où il réussit à s’évader en août 1941 et entre alors dans la clandestinité.

Le 15 juillet 1942, une amie du lycée prévient Sarah qu’une arrestation massive se prépare et qu’il faut quitter Paris. Mais Sarah et sa mère sont arrêtées le lendemain par la police française. À 14 ans, l’enfance de Sarah bascule. Conduites au Vél’ d’Hiv', elles réussissent à s’en évader le même jour et se cachent chez des amis, puis dans une chambre, à Paris.

Le 24 mai 1944, à 7 heures du matin, deux jeunes inspecteurs en civil viennent arrêter Sarah et sa mère suite à une lettre de dénonciation. Conduites au dépôt du palais de Justice, elles partent le lendemain pour Drancy. Le 30 mai 1944, Sarah et sa mère sont envoyées à la gare de Bobigny d’où elles partent pour Auschwitz, par le convoi n° 75.  Elles arrivent le 2 juin 1944 à Birkenau. Toutes deux sélectionnées sur la Bahnrampe de Birkenau, elles sont affectées dans des Kommandos extérieurs dans lesquels elles effectuent d’exténuants travaux. Séparée de sa mère, elle est envoyée au camp des hommes.

Le 18 janvier 1945, le camp est évacué. Pendant la « marche de la mort » elle retrouve sa mère, et elles arrivent ensemble au camp de Bergen-Belsen. Sarah y attrape le typhus, mais sa mère la sauve.

Libérées par l’armée anglaise le 15 avril 1945, elles reviennent à Paris le 24 mai 1945 et retrouvent le père de Sarah qui avait pu se cacher. Aujourd’hui, Sarah témoigne inlassablement et accompagne régulièrement des élèves à Auschwitz ».

16 mars 1945: c'est aujourd'hui mon anniversaire !
http://www.anti-rev.org/temoignages/Montard96a/body.html

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- Sur le blog de Laurent Montard :

67eme anniversaire de la rafle du Vel d'hiv

Voyage à Auschwitz

Discours du 19 juillet 2009

Sarah prépare un ouvrage dont le titre vient d'une chanson d'Edith Piaf : Chassez les papillons noirs (à paraître début 2011)
 

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Sarah à Granville, le 16 septembre 2010

Le 20, elle est allée témoigner à Ganville au Lycée La Morandière.

 

 

16 septembre 2010

Délocaliser le soutien scolaire ?

Délocaliser le soutien scolaire ? The Guardian 10/09/2010
Une officine londonienne fait du différentiel de salaire entre Nord et Suds un argument de vente...

« Graduates based in India are being trained to give maths tuition to British children over the telephone and online, at all hours of the day and night. A tutoring agency has hired 100 tutors in Punjab and coached them in the primary school curriculum and GCSE and A-level syllabuses, so that they can teach schoolchildren of all ages. The tutors will be available 24 hours a day and seven days a week. They will be paid £7 an hour. The minimum wage in Punjab is £2.52. The agency is charging £12 per lesson, less than half the amount parents would normally pay for one-to-one private tuition ».

En France, les mêmes officines tentent d'exploiter commercialement l'anxiété des jeunes profs, une insécurité liée à la démolition de la formation professionnelle initiale. Dans une de ces boites privées, selon Le Monde Education, on peut acheter « une préparation par correspondance (440 euros par an), des cours du soir ou du samedi (990 euros par an), des stages intensifs (600 euros par stage)... A titre de comparaison, les droits d'inscription à l'université s'élèvent, eux, à 237 euros pour un étudiant de master... ».
Une offre commerciale qui sera peut-être un jour délocalisée en Roumanie ou en Afrique du nord...

16 septembre 2010

Education : Les pièges de la concurrence

Et si la compétition scolaire portait tort même aux bons élèves ?

Les méfaits de la compétition scolaire, entre bahuts et entre élèves, Le grain à moudre 14/09/2010
avec Philippe Tournier (Snpden), Nathalie Mons, sociologue, Natacha Polony, journaliste, Sylvain Broccolichi, sociologue.

A écouter pour les corrections apportées par les participants à des jugements trop rapides et trop sommaires : comparaison entre la Suède et la Finlande, mise en perspective de l'enseignement privé confessionnel : il est privé mais avec des fonds publics et sans les contraintes imposées à l'éducation nationale. Les journalistes jugent habituellement de la situation du privé par le cas parisien, alors que la situation en Ile de France n'est pas celle de la province (cf chercher ses clés sous le lampadaire ?)

L'émission au format mp3

Chroukri BEN AYED, Sylvain BROCCOLICHI, Danièle TRANCART
École : les pièges de la concurrence. Comprendre le déclin de l'école française. La Découverte

4e de couverture :
« Toujours plus d'élèves en échec, toujours plus d'enseignants démoralisés et de parents inquiets quant à l'avenir de leurs enfants. Toujours plus de palmarès d'établissements qui sèment le doute et attisent les frustrations. Est-ce réellement du choix de l'école que peut venir le salut, comme le suggèrent les récentes mesures d'assouplissement de la carte scolaire ?

Est-il vrai qu'en intensifiant la concurrence entre établissements, on crée une émulation qui favorise l'élévation des performances des élèves ?
La réponse est non.
C'est ce que montre cet ouvrage fondé sur une étude de grande ampleur, qui combine de façon inédite approche historique, comparaisons statistiques et enquêtes de longue durée sur différents sites (restituant la parole d'enseignants, de parents et d'élèves). Partout où la concurrence creuse les disparités entre établissements, à commencer par la région parisienne, les difficultés des élèves se multiplient, et pas seulement dans les « ghettos ». Leur scolarité se trouve en effet perturbée par toute une série de troubles et de déstabilisations associés à l'obsession des classements et au zapping scolaire. À l'inverse, les meilleurs résultats s'observent là où des coopérations durables favorisent des continuités éducatives et des pratiques cohérentes.

Grâce également à un éclairage international, ce livre aide à comprendre en quoi l'essor de la concurrence et le manque de régulation politique ont contribué au déclin de l'école française ».

 

15 septembre 2010

L'Education, un service public ?

- L'absence de formation des jeunes enseignants est absolument injustifiable, selon Bernard Toulemonde, Le Monde 15/09/2010

.
- Dans Le Monde Education (15/09/2010) :
dossier L'école, un service public EN DANGER (sans point d'interrogation...)

. Antoine Prost : « On s'éloigne du service public d'éducation »
« Un service public se définit par deux traits : l'égalité de l'offre, quels que soient le domicile et les ressources des familles, et une qualité garantie par l'Etat et non par le jeu de la concurrence. On s'en éloigne.
Parler de service public est en outre un piège. La Poste est un service public, mais nul n'est obligé de mettre des lettres à La Poste. L'enseignement, lui, est obligatoire. C'est une institution, que la société charge d'assurer sa propre continuité, de faire que les petits-enfants comprennent leurs grands-parents, et les ruraux les citadins. Sa raison d'être est de créer... un socle commun. C'est beaucoup plus qu'un service, même public. »

. L'enseignement est-il encore un service public ?
« Coauteur d'un très polémique Main basse sur l'école publique (Démopolis, 2008), Eddy Khaldi est même persuadé de cette volonté de saper le service public de l'éducation de l'intérieur : « Le ministère de l'éducation nationale met en avant les problèmes de l'école publique, échec et violence scolaires, absentéisme des élèves, coût élevé du système, pour la rendre impopulaire et valoriser le secteur privé. Il ne faut pas nier les problèmes. Mais pas les exagérer non plus. »

Parmi les autres articles :
. Professeurs : les anciens en charge des jeunes
8600 postes ont été préemptés pour les stagiaires Chatel, au détriment de leurs éventuels tuteurs...
. « Une idée très floue du niveau de mes élèves »

. Enseignant : un métier plus intello, moins pédago
(La hausse du niveau de diplôme - bac + 5 - ne peut masquer le calcul politicien à court terme : récupérer 16 000 postes d'un coup. La politique actuelle fait éclater le cadre national de formation et met en danger les élèves et par contrecoup l'ensemble du système. « Notre priorité, c'est la qualité du service éducatif » affirme pourtant la DRH ! Pour l'instant, ce sont les officines privées qui se frottent les mains (600 euros le stage intensif, 990 euros par an pour des cours du soir...).

« C'est précisément cette année de transition vers le métier qui a été supprimée par la réforme, d'où d'intenses protestations depuis 2009. Outre l'économie de postes ainsi réalisée, le gouvernement a réduit le rôle des IUFM, qu'il suspectait de propager une pédagogie soixante-huitarde. Depuis leur lancement en 1990, ces instituts essuyaient des reproches contradictoires : pas assez de « recettes » pour faire classe ou, au contraire, trop de prescriptions précises. Ils étaient pourtant lancés dans un processus d'amélioration et souffraient surtout de devoir effleurer en une seule année tous les aspects du métier. Mais la réforme, en supprimant l'année d'alternance, équivaut à jeter le bébé avec l'eau du bain ».
« Désormais, tout lauréat des concours commence directement à enseigner, lors de son année de stage, dans le cadre d'un service complet. L'aspect professionnel de la formation, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas lié aux connaissances disciplinaires, est censé être apporté par différents modes de " tutorat " du nouvel enseignant par des collègues aguerris. Personne ne conteste l'utilité du tutorat, qui existait d'ailleurs avant la réforme. En revanche, le doute règne sur sa pertinence comme principale voie de formation au métier : il implique de " bien tomber " et se trouve, par définition, restreint à l'échange entre deux individus ».
« La réforme a fait éclater le cadre national de la formation des enseignants »

. Des cursus homogènes, mais des stages qui ne se ressemblent guère
. Les préparations privées s'adaptent aux besoins (sic...)
. La botte secrète des premiers de la classe
. Le succès scolaire repose sur le plaisir
. L'option très contestée du "chèque éducation"
. Dauphine, l'université qui joue à la grande école

15 septembre 2010

Le cancre de la République

« Le brave néandertalien avait parfaitement compris qu’ici, c’était plus tempéré qu’ailleurs, qu’il devait y avoir du gibier, qu’il faisait beau et qu’il y faisait bon vivre ».

« Avoir passé cinquante minutes dans ce lieu unique, que l’on imagine superbe et inspiré, en bénéficiant des commentaires de sa conservatrice, Muriel Mauriac, et du paléontologue Yves Coppens, certainement savants et passionnés, et en retenir ce qu’il a déclaré laisse rêveur : on ne fait pas plus cancre ni plus cuistre... »

« On comprend mieux les affres des professeurs “de base” confrontés à leurs élèves, quand on sait ce qu’a retenu le premier personnage de l’Etat des leçons particulières d’un éminent paléontologue ».

http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2010/09/14/sarkozy-a-lascaux

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