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Clioweb, le blog
15 septembre 2010

L'Education, un service public ?

- L'absence de formation des jeunes enseignants est absolument injustifiable, selon Bernard Toulemonde, Le Monde 15/09/2010

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- Dans Le Monde Education (15/09/2010) :
dossier L'école, un service public EN DANGER (sans point d'interrogation...)

. Antoine Prost : « On s'éloigne du service public d'éducation »
« Un service public se définit par deux traits : l'égalité de l'offre, quels que soient le domicile et les ressources des familles, et une qualité garantie par l'Etat et non par le jeu de la concurrence. On s'en éloigne.
Parler de service public est en outre un piège. La Poste est un service public, mais nul n'est obligé de mettre des lettres à La Poste. L'enseignement, lui, est obligatoire. C'est une institution, que la société charge d'assurer sa propre continuité, de faire que les petits-enfants comprennent leurs grands-parents, et les ruraux les citadins. Sa raison d'être est de créer... un socle commun. C'est beaucoup plus qu'un service, même public. »

. L'enseignement est-il encore un service public ?
« Coauteur d'un très polémique Main basse sur l'école publique (Démopolis, 2008), Eddy Khaldi est même persuadé de cette volonté de saper le service public de l'éducation de l'intérieur : « Le ministère de l'éducation nationale met en avant les problèmes de l'école publique, échec et violence scolaires, absentéisme des élèves, coût élevé du système, pour la rendre impopulaire et valoriser le secteur privé. Il ne faut pas nier les problèmes. Mais pas les exagérer non plus. »

Parmi les autres articles :
. Professeurs : les anciens en charge des jeunes
8600 postes ont été préemptés pour les stagiaires Chatel, au détriment de leurs éventuels tuteurs...
. « Une idée très floue du niveau de mes élèves »

. Enseignant : un métier plus intello, moins pédago
(La hausse du niveau de diplôme - bac + 5 - ne peut masquer le calcul politicien à court terme : récupérer 16 000 postes d'un coup. La politique actuelle fait éclater le cadre national de formation et met en danger les élèves et par contrecoup l'ensemble du système. « Notre priorité, c'est la qualité du service éducatif » affirme pourtant la DRH ! Pour l'instant, ce sont les officines privées qui se frottent les mains (600 euros le stage intensif, 990 euros par an pour des cours du soir...).

« C'est précisément cette année de transition vers le métier qui a été supprimée par la réforme, d'où d'intenses protestations depuis 2009. Outre l'économie de postes ainsi réalisée, le gouvernement a réduit le rôle des IUFM, qu'il suspectait de propager une pédagogie soixante-huitarde. Depuis leur lancement en 1990, ces instituts essuyaient des reproches contradictoires : pas assez de « recettes » pour faire classe ou, au contraire, trop de prescriptions précises. Ils étaient pourtant lancés dans un processus d'amélioration et souffraient surtout de devoir effleurer en une seule année tous les aspects du métier. Mais la réforme, en supprimant l'année d'alternance, équivaut à jeter le bébé avec l'eau du bain ».
« Désormais, tout lauréat des concours commence directement à enseigner, lors de son année de stage, dans le cadre d'un service complet. L'aspect professionnel de la formation, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas lié aux connaissances disciplinaires, est censé être apporté par différents modes de " tutorat " du nouvel enseignant par des collègues aguerris. Personne ne conteste l'utilité du tutorat, qui existait d'ailleurs avant la réforme. En revanche, le doute règne sur sa pertinence comme principale voie de formation au métier : il implique de " bien tomber " et se trouve, par définition, restreint à l'échange entre deux individus ».
« La réforme a fait éclater le cadre national de la formation des enseignants »

. Des cursus homogènes, mais des stages qui ne se ressemblent guère
. Les préparations privées s'adaptent aux besoins (sic...)
. La botte secrète des premiers de la classe
. Le succès scolaire repose sur le plaisir
. L'option très contestée du "chèque éducation"
. Dauphine, l'université qui joue à la grande école

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