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14 mai 2010

De façon éthique et responsable

« Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable »

Les sujets des Annales 0 sont à consulter en ligne.
http://www.education.gouv.fr/cid49096/session-2011-exemples-de-sujets.html

Pour l'Agrégation, l'exercice de la liberté pédagogique, c'est page 6
http://media.education.gouv.fr/file/agir_fonctionnaire/82/8/agir_143828.pdf

« Pensez-vous qu’un choix du conseil pédagogique ou du conseil d’administration peut s’imposer aux options pédagogiques individuelles d’un professeur ? »

« Dans une situation d’options différentes voire de désaccords en matière d’organisation des enseignements et de répartition des services, quels sont les compétences du conseil d’enseignement, du conseil pédagogique, du conseil d’administration, du chef d’établissement ? »

Les articles concernant le débat autour de cette épreuve sur le site Sauvons l'Université :
http://tinyurl.com/slu-agir-afefer

« Une épreuve d'inquisition morale ? »
Les profs seraient-ils de mauvais fonctionnaires ? interroge Véronique Soulé dans son blog C'est Classe

 

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13 mai 2010

Alphonse Baudin, 1851 et après

baudin_barr2

Victor Baudin (1811-1851) sur la barricade du faubourg Saint-Antoine le 3 décembre 1851
tableau de Ernest Pichio dit Piq, 1869, 128 cm *197 cm - Musée Carnavalet
http://www.carnavalet.paris.fr/fr/collections/victor-baudin-1811-1851-sur-la-barricade-du-faubourg-saint-antoine-le-3-decembre-1851



Jean-Baptiste Alphonse Victor Baudin,
né le 23 octobre 1811 à Nantua (Ain) et mort à Paris le 3 décembre 1851.

Le 3 décembre, Baudin, député démocrate-socaliste compte parmi la poignée de républicains qui rejoignent le faubourg Saint-Antoine dans l'espoir de rallier à leur cause les habitants des quartiers populaires parisiens. Peu après 8 heures, debout sur une barricade, il est mortellement touché à la tête.

« Alain Garrigou s'est mis sur les traces de ce « mort héroïque », qui devint, une fois passé de vie à trépas, une icône républicaine. Non pour en raconter l'existence, qui n'a en soi rien d'exceptionnel, mais pour retracer sa « vie posthume » qui, elle, est digne d'un vrai roman ». Thomas Wieder dans Le Monde des livres, 14/05/2010 à propos de l'ouvrage d'Alain Garrigou***, Mourir pour des idées, La vie posthume d'Alphonse Baudin publié par  Les Belles Lettres 2010.

Les républicains en font un martyr. Victor Hugo le fait mourir à 33 ans dans Histoire d'un crime (publié en 1877).
Le pouvoir bonapartiste essaie d’abord d’en faire un « enragé », dont l’assassinat aurait été une mesure de salut public. Puis compte sur l’oubli de cette mort tragique.

En 1868, une souscription est lancée pour « un monument à ce représentant héroïque ». Cette fois, le pouvoir poursuit Charles Delescluze, directeur du journal Le Réveil. Léon Gambetta assure sa défense : « Il est donc clair qu'on n'a pas sauvé la société en mettant la main sur le pays… La volonté du peuple ne saurait changer la force en droit, pour détruire le peuple lui-même ».

 

baudin_montm

source : http://1851.fr

En décembre 1871, une première commémoration a lieu au cimetière Montmartre où un monument est érigé sur la tombe
En mai 1879 : une plaque est posée sur la maison devant laquelle il est mort. On peut y lire : « devant cette maison est tombé glorieusement Jean-Baptiste Alphonse Baudin, représentant du peuple pour le département de l'Ain, tué le 3 décembre 1851 en défendant la Loi et la République ».

Le 4 août 1889 Baudin a droit à la panthéonisation.

baudin1901b

Une statue est édifiée en 1901
source : http://1851.fr

sources :
- La résistance au coup d'état du 2 décembre 1851,
d’après 1851, le site web de l’Association pour la mémoire des résistances républicaines.
http://www.1851.fr
Thèmes indexés : Chanson, Élections, Motivations, Femmes, Mémoire, Occitan, Sociétés secrètes, Sociabilité...
http://www.1851.fr/themes/sommaire.htm
http://www.1851.fr/documents/monuments/monuments.htm

Marc-Antoine Brillier, ancien représentant du peuple (1809-1888)
http://www.1851.fr/auteurs/brillier/partie_1_4.htm

- Alphonse Baudin, sur le site Portraits et monuments de l’Ain (7 clichés)
http://www.portraits-monuments-ain.fr/pages/fiche_baudin.html
dont
Une photographure d'après le tableau de E.L. Pichio
Le cénotaphe par Aimé Millet
Une lithographie du monument livré en 1872

- Baudin sur le site de l’Assemblée nationale
http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=9418

*** « L'actualité d'Alain Garrigou, ce printemps, n'est pas qu'éditoriale », écrit Thomas Wieder dans Le Monde. « Elle est aussi judiciaire. Ce professeur de science politique à l'université de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui vient de publier une biographie d'Alphonse Baudin, est en effet poursuivi pour diffamation publique par Patrick Buisson, conseiller opinion de Nicolas Sarkozy à propos d’un entretien publié par Libération le 6 novembre 2009 ».

13 mai 2010

Le cinéma au prisme de l'histoire

Colloque international organisé par Sylvie Dallet (Paris-Est/CHCSC-UVSQ), Kristian Feigelson (IRCAV-Paris 3) et Nadja Vuckovic (EHESS) sur deux lieux : EHESS (20 et 21 mai 2010) et MSH Paris-Nord (19 mai)
programme : http://tinyurl.com/ehess-cine-histoire

extraits :
Le cinéma est à la fois source et agent de l'histoire...
"Cinéma et Histoire / Histoire du Cinéma : opposition apparente, complémentarité dialectique"
L'expérience d'Histoire Parallèle
Les rivages Ferro
La révolution de 1917 et le cinéma
La science-fiction comme objet historique

 

12 mai 2010

HG 1ere : consultation des profs

En histoire-géo, le programme de seconde a été conçu en flux tendus à l'extrême.
De juin 2010 à juin 2011, les auteurs de manuels auront un peu plus de temps pour rédiger celui de première (projet en ligne sur le site Eduscol . La consultation des enseignants est en cours, du 3 au 28 mai.

Le défi était triple pour les concepteurs
  - Réécrire en qq semaines un programme commun aux  3 premières générales (L, ES et S)
  - Traiter en un an ce qui l'était en 2 avant Chatel, tout en laissant matière pour un pro de Term ES et L
  - Penser que pour une partie des élèves, c'est un programme d'examen terminal

En histoire, les tiroirs proposés (Croissance économique, La guerre, Les totalitarismes, Colonisation et décolonisation, les Français et la République, L'Europe) ramassent en un an ce qui était jusqu'alors traité en deux.

La géographie a conservé le vieux couplet Géographie de la France en classe de rhétorique (+ l'Europe). Du coup, les élèves de S n'étudieront parfois jamais réellement la géographie de la mondialisation, n'entendront parler ni des Etats-Unis, ni de la Chine, ni du continent africain ni de l'Amérique latine...

Le projet illustre vraiment les dégâts collatéraux de la suppression par Chatel de l'HG en Terminale S et de l'imposture de la passerelle.

Quant à la nature des épreuves du bac en 1ere S, elle n'est, à ce jour, précisée nulle part.

.
Deux modifications majeures semblent nécessaires  :

- Introduire en géographie un thème sur la mondialisation qui puisse servir de support pour le bac.

- En histoire, redonner une place raisonnable à la chronologie : étudier le nazisme avant de traiter de la Seconde Guerre mondiale, est-ce trop demander ? Le programme de 3eme distingue 1914-1945 et l'après 1945. Ne serait-il pas possible de combiner en classe de première des questions sur la longue durée (Economies et sociétés 1850-1970 ou 1850-2010) et des périodes clairement identifiées (par exemple 1850-1914, 1914-1945, 1945-2010) ?

Pour prolonger ce point de vue :
http://clioweb.free.fr/debats/1chatel/projetprog1.pdf
et sur la liste H-Français, Hervé Lemesle, Allonnes - HF 5 mai
                                     Gino Nocera, Grasse - HF 11 mai

à suivre, sur ce blog, « Agir en fonctionnaire de l'État et de façon éthique et responsable » ...

12 mai 2010

ENS : semaine des migrations

Du 10 au 17 mai, l'association Pollens organise une Semaine des migrations à l'ENS, rue d'Ulm.
http://www.ens.fr/spip.php?article579&lang=en
http://www.pollens.ens.fr/

Lundi 10 mai : PENSER LA MIGRATION

Mardi 11 mai : ETATS ET MIGRATIONS
Politiques d'immigration de l'espace européen (Salle des Actes, 20h)

Mercredi 12 mai : FIGURES DU REFUGIE
Entre histoire et mémoire, les débats académiques et politiques sur l'immigration en France
Les réfugiés environnementaux : enjeux politiques et juridiques (Salle Dussane, 16h)
Les droit d'asile en France : un état des lieux (Amphi Rataud, 18h)
Camps de réfugiés : peut-on inventer un lieu ? (Salle des Actes, 20h)

Jeudi 13 mai
Projection du film de Daniel Grandclément, Les Martyrs du Golfe d’Aden (avec la participation de France 3)

Vendredi 14 mai : ECONOMIE ET MIGRATION
Journée reportée au lundi 17 mai.

Samedi 15 mai : L’immigration ouest-africaine en France
   Identités migrantes
   Organisations politiques et économiques

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11 mai 2010

Le Figaro et les manuels d'histoire

«  Pas de manuel d'histoire pour la seconde  » titre Le Figaro reprenant une observation faite sur RTL. Le journaliste a écouté la radio mais semble avoir oublié d’interroger les différents éditeurs. Certains ont prévu de livrer le manuel aux profs le 15 juin...

« Les commandes de nombreux manuels auront donc lieu courant septembre, pour que les élèves puissent disposer de ces ouvrages au plus tard fin octobre » écrit un responsable du MEN. « Dans I'intervalle, les éditeurs mettront a disposition des classes (professeurs ou élèves, selon les équipements des établissements) des versions numériques des manuels afin que les cours puissent se dérouler dans les meilleures conditions possibles avec des supports pédagogiques conformes aux nouveaux programmes. Ils mettent actuellement tout en œuvre pour qu'enseignants et élèves puissent au plus vite disposer des outils nécessaires à la mise en application de la réforme lors de la rentrée 2010 ».

Cette situation est le résultat d'un agenda politicien géré en flux tendu généralisé par un ministre marketeur : un mois pour concevoir un programme, un mois de consultation des profs, deux mois de rédaction et d’impression. Tout travail sérieux en pédagogie suppose une gestion plus sereine et moins speedée du temps : la pratique précédente, élaborée à l'usage des changements répétés de programme prévoyait un délai bien plus long, de l'ordre de 14 mois entre la publication du programme et la livraison des manuels.

.
Une nouvelle fois, les commentaires des lecteurs de la presse sont très révélateurs.

Certains utilisent les forums comme un défouloir et règlent des comptes personnels ou partisans.

b44 - « Mieux vaut pas de support qu'un support gauchiste, comme on le voit en ouvrant avec effroi les livres d'histoire de nos enfants. assez de propagande à l'école. l'histoire, c'est dans le livre de Zemmour "Mélancolie Française" qu'on l'apprend ».

SJ - « Si Mme xxx n'est pas capable de faire un cours sans manuel, elle peut toujours changer de métier. Son angoisse est d'autant plus ridicule que le programme de 2nde ne connaît pas de bouleversements significatifs ».

D’autres font un effort d’analyse, sur le rôle du manuel, sur ses évolutions prévisibles :

DR - « C'est très rigolo : des politiques décident des changements de programme sans évidemment penser à la "logistique" qui va avec, mais c'est bon, ils ont martialement déclaré qu'ils avaient décidé, tranché donc exécutionveutpassavoir ! Donc on aurait aussi toujours besoin de beaux manuels sur beau papier glacé et lourdingue pour les cours. J'aurai pensé qu'un manuel rédigé sur informatique, consultable et téléchargeable sur un intranet et imprimable à l'école (tout le monde n'a pas un PC/Mac) pour les cours pourrait faire faire des économies de temps et d'argent, il semblerait que non. Sans compter la souplesse que cela pourrait apporter pour toute modification ou mise à jour. Tant pis, ce sera pour un jour ... »

Pr - « Hélas, cela n'est pas si simple. Si on fait des impressions d'un manuel numérique, les frais d'impression incombent alors aux établissements, qui n'ont pas de crédits pour ça. Déjà pas assez pour les photocopies... Il n'y a pas un PC par élève pour qu'ils puissent consulter le manuel personnellement, et les vidéoprojections devant 35/38 élèves, dans des classes qui n'ont pas été prévues pour ça, ça ne permet pas de lire au tableau. Remarque économique : la TVA sur le numérique est plus élevée que sur le livre, donc manuels numériques plus onéreux, surtout si obligation de s'abonner tous les ans à une mise à jour. Ce sont les collectivités locales qui paient les manuels, et qui vont décider sur proposition des établissements des achats... mais ces propositions peuvent être très orientées par les collectivités locales. Les élèves passent de nombreuses heures sur les écrans, dans leur vie perso et à l'école, le choix du manuel numérique n'est donc pas forcément judicieux, il faut aussi diversifier les supports... »

A - « Vous n'avez manifestement pas compris l'utilité d'un manuel d'histoire-géographie. Si c'est pour relire ce qu'a fait noté un professeur, c'est inutile. Ce qui nous intéresse, c'est les documents et les exercices qui sont à l'intérieur. D'autant plus que les cours de géographie et d'histoire commencent fréquemment, suivant les consignes de nos IPR, par des études de cas. Et une étude de cas où les documents iconographiques sont en couleur, c'est toujours plus pratique qu'une étude de cas sur des photocopies de qualité approximative et en noir et blanc ! »

Une dernière citation caustique :

« On a commencé par retirer les professeurs, maintenant vient le tour des livres, tout laisse croire que le tour des élèves soit pour bientôt... »

10 mai 2010

APHG : Agoras 2010

« Les Alpes, au cœur de l’histoire :
défis de la montagne et pari de l’innovation ».

IXèmes AGORAS de l'APHG,
organisés par la Régionale de Grenoble
du 25 au 28 octobre 2010


Le programme, au 10 mai 2010, en format pdf

Le bulletin d'inscription à renvoyer à Grenoble, également


alpes

Fondées en 1983 pour leur première édition à Marseille, les AGORAS de l’APHG (Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie) ont lieu tous les 3 ou 4 ans en moyenne dans une région différente. Marseille, Quimper, Lille, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Poitiers et Reims ont accueilli les huit éditions précédentes des AGORAS.

Ces journées d’entretiens, conférences, visites, excursions, dont l’organisation est prise en charge alternativement par les Régionales de l’APHG, sont ouvertes à tous les enseignants d’histoire et de géographie venus de toute la France, adhérents ou non. Ce temps fort est l'occasion de faire le point sur les connaissances historiques et géographiques de la région hôte. Elles sont l’occasion de diffuser les derniers états de la recherche et des problématiques universitaires dans nos disciplines. Elles servent en même temps à mieux faire connaître, à tour de rôle, les caractères et spécificités propres des régions concernées aux enseignants et leur procurent nombre d’illustrations et d’exemples concrets qu’ils peuvent réinvestir dans leurs cours, leurs recherches, réflexions, ouvrages universitaires ou pédagogiques. Elles offrent enfin un temps de rencontre essentiel pour la diffusion des connaissances et les échanges entre historiens et géographes des cycles secondaire et universitaire.

Deux ans après les AGORAS de Reims (octobre 2008), ces IXèmes AGORAS, célébreront le centenaire de l’APHG. Nous les dédierons à Jean Peyrot, président d’honneur de l’APHG, fondateur des AGORAS en 1983, décédé le 28 novembre dernier. Surnommées "AGORAS alpines", elles auront pour thème « Les Alpes, au cœur de l’histoire : défis de la montagne et pari de l’innovation ».

Pierre FOUCRAS, Co-président de la Régionale de Grenoble


grenoble

Clioweb, version en html


10 mai 2010

Rythmes et Maltraitances

- De l’évaluation et du livret de compétences scolaires
     Samedi 17 avril 2010 - Appel des Appels

- Les dégâts occasionnés par la semaine scolaire de 4 jours et les autres réformes imposées en 2008-2009 par le Ministre de l’Éducation Nationale - Hubert Montagner
La semaine scolaire de quatre jours
Quels « rythmes scolaires » ?
Les structures d’accueil de la petite enfance
Des présupposés caricaturaux ou faux
L'encadrement
Les lieux
La durée d'accueil
Le coût pour les familles
Les maltraitances du pouvoir politique qui nourrissent ou aggravent les souffrances des enfants de tous âges
Proposition
http://dcalin.fr/publications/montagner3.html
http://dcalin.fr/auteurs.html#hm

.
- Lettre d’Hubert Montagner à l’Institut Montaigne (source B Conte, Apses)

« Je suis consterné par le caractère partiel, partial, partisan et tronqué de votre rapport sur « Vaincre l’échec à l’école », en particulier par l’analyse pour le moins succincte des « rythmes scolaires ». En effet, vous ignorez délibérément les articles scientifiques sur les rythmes biologiques, psychologiques ou biopsychologiques de l’enfant qui ont été publiés dans des périodiques scientifiques à comité de lecture, et donc jugés et validés par des pairs internationaux. Votre bibliographie et vos références sont pauvres à cet égard, pour ne pas écrire qu’elles sont inexistantes (on ne saurait faire une analyse à prtir de rapports dont on ne connait pas la « qualité scientifique » dont vous vous réclamez). Votre analyse de la journée scolaire est très superficielle alors que sa durée et son organisation sont des clés essentielles pour comprendre le « poids » des facteurs personnels, humains, familiaux, sociaux et culturels (et pas seulement institutionnels) qui génèrent la fatigue, le stress, l’anxiété (notamment celle que l’on qualifie d’anxiété de performance » :  la peur de mal faire sous la pression des parents et/ou des enseignants ... relativement fréquente) et les angoisses des enfants ... qui influencent leurs constructions et leurs équilibres à tous les âges. Apparemment, vous n’avez rien à redire sur l’organisation de la journée scolaire en fonction de l’âge alors qu’elle est la même de la petite section d’école maternelle (enfants âgés de trois à quatre ans, parfois de deux à trois ans) au cours moyen deuxième année (6 heures de temps contraint dont 5h.30 de temps pédagogique et 30 minutes dans une cour de récréation non aménagée, non récréative et insécurisante pour les plus vulnérables).

Croyez vous qu’une journée de travail de 7 à 8 heures qui se répète quatre jours par semaine permette aux enfants, surtout ceux qui sont en difficulté et que l’on dit en échec scolaire, d’être vigilants, attentifs, réceptifs, disponibles, motivés, d’avoir envie de mobiliser leurs ressources intellectuelles, d’avoir envie de comprendre et d’apprendre. C’est-à-dire 6h.00 d’école + le temps des devoirs à la maison, souvent supérieur à une heure alors qu’ils sont interdits par une dizaine de circulaires ministérielles + le temps de l’aide dite personnalisée) ? Sans compter les autres temps contraints : pour tous, le temps du trajet de la maison à l’école et inversement, parfois supérieure à une heure (par exemple à l’île de La Réunion); pour beaucoup : le temps du déjeuner dans une cantine bruyante, des bousculades et des conflits ... particulièrement anxiogènes pour les plus vulnérables ; pour certains, le temps passé le matin dans une « garderie » avant l’entrée en classe ; pour d’autres ou les mêmes, les temps imposés après la classe pour des cours particuliers, des activités imposées, des tâches familiales. En outre, croyez-vous que les enfants soient vigilants, attentifs, réceptifs et disponibles à tous les moments de la journée ? 

En fait, vous ignorez l’enfant qui « se cache » derrière chaque élève, et donc les facteurs humains, familiaux, sociaux et culturels qui interviennent ou peuvent intervenir à tous les âges dans l’échec scolaire. Votre analyse de la semaine scolaire et de l’année scolaire est également superficielle et faiblement étayée. Par ailleurs, à aucun moment, vous ne prenez en compte les différences dans le développement individuel (qui ne se confond pas avec la succession des âges). Comment peut-on aborder la question des cycles sans tenir compte de cette réalité ? Par exemple, si certains enfants sont prêts à s’engager dans l’apprentissage de la lecture à cinq ans, voire plus tôt pour quelques-uns, d’autres ne le sont pas avant 7 ou 8 ans. C’est vrai pour tous les aspects, compétences, dimensions, ressources et capacités d’apprentissage des enfants. Les Scandinaves l’ont bien compris. Ils savent attendre et ne pas exiger de tous les enfants qu’ils sachent lire, écrire et compter à 7 ans (en FRANCE, à la fin du cours préparatoire), mais quand ils sont prêts (8 ans, parfois 9 ans). Ils n’enferment pas les enfants dans la logique des apprentissages formatés, notamment pour les « matières » dites fondamentales. Ils savent faire confiance aux enfants et créer les conditions qui permettent à chacun de prendre confiance en soi et dans autrui, tout en développant l’estime de soi.

Vous n’abordez pas davantage l’incidence ou les conséquences des perturbations du rythme veille-sommeil (les « troubles » du rythme veille- sommeil : beaucoup d’enfants manquent de sommeil), ni de l’enfermement dans l’insécurité affective (« le sentiment d’être abandonné, délaissé, maltraités, en danger » à la maison, à l’école et ailleurs) sur la libération et la lisibilité des compétences, les équilibres biopsychologiques, la libération et la lisibilité des processus cognitifs et des ressources intellectuelles, le plaisir de comprendre et d’apprendre, ainsi que sur les performances elles-mêmes.

Vous n’abordez pas les différences entre les enfants qui vivent tous les jours dans la sécurité affective et dont le rythme veille-sommeil est protégé, et ceux qui vivent tous les jours dans les déficits cumulés de sommeil, les « troubles » du rythme veille-sommeil et/ou l’insécurité affective, en raison des stress, peurs, blocages affectifs, inquiétudes, anxiétés, angoisses, inhibitions ... qu’ils développement lorsque leur famille cumule les difficultés matérielles, la misère, le chômage, la maladie, les problèmes moraux, le sentiment d’être exclu de la société, les problèmes au sein du couple, le rejet par la fratrie ... lorsqu’ils se sentent mal aimés par l’école et/ou lorsqu’ils ne sont pas reconnus et acceptés par leurs pairs.

Vous n’abordez pas les finalités de l’école maternelle ni même vraiment celles de l’école élémentaire. Une école au bénéfice de tous pour quoi faire ? Pour quels enfants, pour quelles familles, pour quelle société, pour quels besoins de la société ? Ignorant la petite enfance qui façonne évidemment l’enfant en cours de développement, sans pour autant le déterminer (rien n’est irréversible et « gravé dans le marbre »), vous ne vous posez pas la question de la légitimité, de la pertinence, de la certitude ... du raisonnement, du dogme ou de l’idéologie qui considèrent l’enfant de deux à quatre ans comme un pré-élève ou un pré-écolier. Au nom de qui et au nom de quoi ? L’enfant de l’Homme serait-il programmé génétiquement et/ou culturellement pour devenir un élève entre deux et quatre ans ?

Quelle vision déshumanisée et fausse du petit de l’Homme ! Les enfants de deux à quatre ans sont d’abord et essentiellement des enfants qui jouent, explorent, recherchent la communication, y compris par la parole, se construisent dans leurs différentes dimensions et facettes au fil du développement ... et non pas dans la perspective d’entrer à l’école. Je précise que j’ai la plus grande admiration pour l’école maternelle à laquelle, très malheureusement, on ne donne pas les moyens suffisants pour prendre en compte les différents enfants qu’elle reçoit et, ainsi, remplir ses missions. Créons les conditions pour que, progressivement, chacun découvre à son rythme (quand il est prêt) que ses acquisitions successives lui permettent de comprendre de mieux en mieux et de plus en plus complètement le sens et la signification de ce qu’il voit, entend, perçoit ... par lui-même et/ou avec ses différents partenaires. Et de construire ainsi les compétences, aptitudes, savoirs, connaissances, conduites sociales, processus de socialisation, processus cognitifs et modes de raisonnement et de pensée qui seront au fil du temps les terreaux des apprentissages explicites et formels, notamment à l’école.

Comment font les pays qui n’ont pas d’école maternelle et qui ne considèrent donc pas l’enfant comme un pré-élève ou un pré-écolier, alors que leurs résultats scolaires sont meilleurs que ceux de la FRANCE ? L’aménagement et l’organisation des espaces ou des « espaces-temps » sont également ignorés. Les stratégies pour que des relations apaisées s’installent et se renforcent entre les parents et les enseignants ne sont pas vraiment proposées. Il y aurait beaucoup d’autres remarques et critiques à faire.
…Vous pourrez compléter vos informations en lisant mon dernier livre « L’arbre enfant. Une nouvelle approche du développement de l’enfant », paru en 2006 aux Editions Odile Jacob ».

9 mai 2010

LM - Courrier des lecteurs

- Intellos inconnus, V Maurus
« Les nouveaux habitués du Courrier [des lecteurs du Monde] ne sont donc pas les passéistes grognons souvent caricaturés, mais des " intellos inconnus ", dont les textes témoignent de l'état de l'opinion, au même titre que les personnalités qui s'expriment dans les pages Débats - à la différence près que ces derniers signent en général ès qualité, alors que nos contributeurs parlent en leur nom de simple citoyen  ».
Dans au moins un autre quotidien, les commentaires ressemblent plus à un forum-défoulement, voire à un terrain quadrillé par les activistes de droite, qu'à des analyses venant compléter et mettre en contexte le travail des journalistes.

- Rimbaud, le mythe et le visage
La découverte récente d'une photographie inconnue d'Arthur Rimbaud a suscité fascination et interrogations. Les " découvreurs " s'expliquent.. Le Monde 08.05.2010

- « Dien Bien Phu vu d'en face », préfacé par Jean-Pierre Rioux,
publié l'année passée au Vietnam, paraît aujourd'hui en français. Rue 89

- « L'assouplissement de la carte scolaire accentue la ghettoïsation » - Libération 06/05/2010

9 mai 2010

8 mai 2010 : Le maire a lu le texte d'Ida

Le Maire de Parthenay a lu le texte écrit par Ida Grinspan. France 3
Les profs d'histoire ont pris note du geste, mais ont refusé de participer aux cérémonies du 8 mai cette année.
« Xavier Argenton, le maire de Parthenay, estime désormais qu'il y a eu "quiproquo malheureux" et accède à la demande d'Ida Grinspan, déclarant avoir eu de toute manière l'intention de lire la lettre telle qu'elle avait été rédigée à l'origine » (sic)

Reportage en vidéo dans le JT du soir sur France 3 Poitou-Charentes (plugin Microsoft imposé)

- Le blog Avec Ida, Tous solidaires
Contre la censure, pour la vérité historique

- 9 mai : Le soutien des Clionautes à Ida Grinspan

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