S'informer à l'heure du numérique
Les « digital natives » n’ont pas le gène pour s’informer à l’heure du numérique
Sur son blog, JM Crosnier fait un lien vers un entretien d'Isabelle Bréda publié par le site Educpros.
http://lewebpedagogique.com/jmcrosnier/b2i-c2i/
http://tinyurl.com/y98aj8x
Pour Isabelle Bréda, les jeunes sont parfois présentés comme des «
digital natives ». En fait, ils ont les compétences procédurales ou
techniques requises pour se servir des réseaux sociaux. Il leur manque
les compétences documentaires (sélectionner et valider les informations
trouvées) et surtout la distance critique (sur un blog, il s’adresse à
des amis, comme dans une sphère privée alors qu’ils sont sur un espace
public).
Selon elle, il y a certes « des marges de généralisation
d’usages, d’innovation – comme la géolocalisation en cours de
géographie par exemple – mais je ne serais pas choquée que des pans
entiers de l’école restent hors des nouvelles technologies ». (source
JMC) -
Elle était invitée à l'émission Rue des Ecoles sur l'école numérique (17/03/2010)
L'entretien a été fait à l'occasion de la 15e édition des Rencontres du multimédia éducatif et culturel organisées par l’ORME (Observatoire des ressources multimédias en éducation) les 31 mars et 1er avril 2010 à Marseille.
Thème 2010 : S'informer à l'heure du numérique : une question d'experts ?
http://www.orme-multimedia.org/r2010/index.php
L'École Communicante à l'Orme 2.10
Les risques de la Sarkocaïne
Point de vue de Christian Salmon - Le Monde Opinions 03/04/2010
Extraits :
« Ce qui définit l'homme politique de l'âge néolibéral, ce n'est plus le respect des règles, mais l'aptitude à les changer (l'impérieux devoir de réformer) ; non plus la continuité d'une action, mais la capacité à tourner le dos à ses engagements et à mettre à profit les circonstances selon ses préférences personnelles et ses intérêts. […]
« Jacques Chirac avait un effet sédatif sur la société française, somme toute reposant et qui n'excluait pas d'agir quand il le fallait, comme aux temps de la guerre en Irak. Nicolas Sarkozy, au contraire, est un formidable excitant. On a pu dire qu'il « hystérisait » la vie politique. Métaphore pour métaphore, la psychologie nous en apprend peut-être moins que la mécanique : Sarkozy, l'ingénieur des attentions. Une machine à mobiliser. Un formidable excitant politique sur fond de dépolitisation de la société. Sarkozy le chimiste, un agent dopant aux effets d'euphorie (« Ensemble tout est possible ») qui propage un sentiment de toute-puissance. Sarkocaïne ! »
« La gesticulation sarkozyste serait donc la forme phénoménale de cet agir impuissant qui caractérise l'homme politique néolibéral, et non pas un défaut d'éducation, une faute de goût ou un signe d'instabilité psychologique. Le contrôle obsessionnel de l'agenda médiatique ne serait pas le signe annonciateur d'une dérive totalitaire, mais une tentative désespérée de mobiliser des audiences qui se détournent inexorablement de la politique, tentative vouée à l'échec comme la montre, lors des dernières élections, la persistance d'une abstention systémique... »
« Si la popularité d'un homme politique peut connaître des hauts et des bas et si, comme aime à le dire Nicolas Sarkozy, " on n'est jamais mort en politique ", les romanciers, eux, savent que la confiance du lecteur est une chose très fragile et réversible et que le lien ténu qui les unit au lecteur peut se briser si la crédibilité du narrateur est compromise. C'est ce qui arrive à Nicolas Sarkozy. Le moment Katrina* de sa présidence ? »
* En 2006, le cyclone Katrina a révélé l'indifférence de Bush aux souffrances de ses concitoyens, il a irrémédiablement sapé « la fable du conservatisme compassionnel ».