Le programme de SES ne passe pas - 2
- suite -
un clin d’œil vers la présence de nos collègues de SES
(photo 73)
à une manif parisienne sans dinosaure mais avec un chameau (photo 70), :-):-)
http://picasaweb.google.fr/averdurandneu/FSUManif30Janvier2010#
source : liste APSES
Revue de presse HG - Janvier 2010
01/01/2010 2009 : les plus beaux rétropédalages
02/01/2010 Gougol et le futur du numérique
03/01/2010 Les territoires du Père Noël
03/01/2010 L'éducation vue par la presse écrite
04/01/2010 Médias et pouvoirs
05/01/2010 The internet and politics
06/01/2010 Dessiner dans les musées ?
07/01/2010 Record de dons pour Wikipédia
08/01/2010 William Bunge, le géographe...
09/01/2010 Vendre à la découpe
10/01/2010 Le journalisme, twitter et le reste
11/01/2010 Tous contre Google
11/01/2010 radio : La géo au lycée
12/01/2010 La Révolution française, une reprise
13/01/2010 L'université fait ""sa révolution""
14/01/2010 La Britishness ?
15/01/2010 Le monde britannique : 1815-1931
16/01/2010 réformer au mépris de la Constitution
17/01/2010 Le Diable dans un bénitier
18/01/2010 La déportation dans les camps nazis
18/01/2010 Une affaire de papiers
19/01/2010 Sortir de la crise universitaire
20/01/2010 Les mille raisons de la colère
20/01/2010 Agir en fonctionnaire ...
21/01/2010 Mettre le passé à distance ?
21/01/2010 La modernité tue
21/01/2010 Un Moyen Age pour aujourd’hui
22/01/2010 A peine profs et déjà à plein temps
23/01/2010 Richard Jones-Nerzic
23/01/2010 Jacques Martin (1921-2010)
24/01/2010 Le programme de SES ne passe pas
24/01/2010 L'ultra-élitisme à la française
24/01/2010 La géo en péril en Italie ?
24/01/2010 Francisco Whitaker
25/01/2010 Art Spiegelman, Traits de mémoire
26/01/2010 Has Internet changed the way you think ?
27/01/2010 HG 2de : consultation des profs
27/01/2010 Enseigner l'histoire
27/01/2010 Le Tour de la France par deux enfants
28/01/2010 Stefan Zweig, le salzbourgeois volant
29/01/2010 HG 2de : consultation
30/01/2010 Le néo-libéralisme, une technique de gvt
31/01/2010 Le programme de SES ne passe pas - 2
31/01/2010 Le prof, un honnête technicien ?
Le prof, un honnête technicien ?
un week-end très chatelien,
avec un clin d’œil vers la présence de nos collègues de SES (photo 73)
à une manif parisienne sans dinosaure mais avec un chameau (photo 70), :-):-)
http://picasaweb.google.fr/averdurandneu/FSUManif30Janvier2010#
et plusieurs occasions de débattre des projets en cours en HG.
Pour ceux qui ont un peu de temps,
un point de vue long et argumenté sur le projet de programme
(lu sur la liste du cvuh, mis en ligne de façon temporaire,
avec l’accord de l’auteur,
sans préjuger du futur de ce texte au sein du CVUH) :
http://clioweb.free.fr/debats/1chatel/philippe.pdf
extraits :
« Des programmes élaborés dans une urgence indécente »...
« une procédure d’élaboration à la hussarde »,
et une date butoir « à la hauteur de cette mascarade »
Le résultat ? une belle copie de khâgne…
Dans cette copie, quel rôle pour le prof ?
Celui « d’un honnête technicien « appliquant » une feuille de route
sans trop avoir à réfléchir sur des domaines historiques
qu’il maîtrisera mal ».
« … à la rentrée prochaine, j’entreprendrai comme beaucoup
de mes collègues de bricoler avec la feuille de route
qu’on m’imposera, de ruser avec mes obligations de fonctionnaire pour continuer à faire cours dans le respect
de ce que j’estime être – en mon âme et conscience –
un exercice conséquent de mon métier ».
« … l’urgence est avant tout de mener
un travail concret de réappropriation collective
de ce qui fait le coeur de notre métier »
« Les conditions sont réunies pour provoquer un sursaut »
Le néo-libéralisme, une technique de gvt
Malaise dans la justice : une remise en cause de l'institution ?
Antoine Garapon était l'invité de l'association Démosthène.
des notes prises à plusieurs mains sont consultables en ligne
La suite est une tentative de synthèse personnelle.
Pour A Garapon, le néo-libéralisme n'est pas une idéologie , mais une technique de gouvernement des hommes, une manière de gérer une société conçue comme une addition d'individus gérant chacun ses choix, sans référence à des valeurs communes partagées.
Au nom de la liberté de l'individu, les néo-libéraux veulent appliquer à toutes les activités humaines les règles du capitalisme le plus sauvage, celles du New Public Management en GB et de la LOLF en France. Ils soumettent toutes les institutions à une logique comptable, ils ignorent volontairement et malmènent toute dimension symbolique. On ne parle plus de justice (ou de santé ou d'éducation), mais de rentabilité, de coût, de performance, de ratios... Avec eux, on s'installe dans la fuite en avant, dans l'instabilité permanente [la France actuelle y ajoutant le clientélisme et l'arbitraire].
Leur maître mot des néo-libéraux, c'est la concurrence, la compétition, « la guerre ». Leur ambition est de mettre tout le monde sous pression, ils y parviennent en rognant tous les budgets, en réduisant le personnel au delà du raisonnable.
Habillée en version radicale de la « liberté (chérie) », cette manière de gouverner recueille un large consensus, autour de la prétention de décider de tout par soi-même, autour du souci géneral de sécurité, autour d'une gestion supposée plus rationnelle du bien public.
.
Tenir tête à cette tornade est difficile :
Le néo-libéralisme se présente comme une « évidence », comme une vérité de nature, accessible d'emblée au sens le plus commun. « Au moment même où il s'énonce, le discours néo-libéral discrédite
toute forme de critique et fait passer celui qui s’y risquerait pour un
partisan du statu quo et un quasi-réactionnaire ».
quelques défauts dans la cuirasse cependant :
Les apôtres du néo-libéralisme se réclament d'une liberté individuelle radicale, mais ce faisant, ils nient tout ce qui fait le coeur de la démocratie, le débat et la délibération, la décision collective réfléchie.
Thatcher, une des sources de la (contre)-révolution néo-libérale, ne veut voir dans la société qu’une addition d'individus. Les néo-libéraux prétendent « gouverner par la liberté » ; ils supposent des individus rationnels et en pleine possession de leurs moyens, donc ni en situation de conflit, ni dominés, ni malades, ni victimes…
Pour Antoine Garapon, la seule antidote aux ravages en cours du néo-libéralisme, ce serait le libéralisme classique, et le retour à la distinction entre les différentes sphères qui organisent une société.
Parmi les questions :
Pourra-t-on espérer inverser un jour la fuite en avant ? Non, si on s'en tient à Thatcher ( elle aurait dit : « ma plus grande réussite, c'est Tony Blair »). Non, si on considère que la destruction méthodique se fait avec le soutien d'acteurs zélés et intéressés.
Un paradoxe déjà rencontré dans l’article sur « Vendre à la découpe le service public » : chez les salariés qui subissent la brutalisation, certains perdent pied ; la majorité s'accommode, les valeurs humanistes étant mobilisées pour atténuer autant que possible les effets du tsunami en cours.
A lire, dans le numéro d'Esprit sur Qu'est-ce que le sarkozysme ? (Nov 2007)
Antoine Garapon et Denis Salas, La victime plutôt que le droit...
HG 2de : consultation
une tentative de synthèse des premières réactions lues :
http://clioweb.free.fr/perso/1temp/consultation2010.doc
Plusieurs observations personnelles générales :
- Ce programme doit être le 6e depuis 1980 (le 8e avec les deux versions recalées, celle de JC Martin en 1992, celle d'A Frémont en 2001, à cause de la portion congrue pour la géo).
Le recul permet de voir les permanences, les tentatives manquées, les allers et retours.
- Les projets Chatel ont été élaborés en flux tendus, dans des conditions qui donneront du boulot aux prochains doctorants des sciences de l’éducation. Pour ceux qui ont le temps d’un pas de côté, allez comparer les programmes des PFeG et des SES : de façon évidente, les politiques du cabinet ont imposé leur vision de marketeurs néo-libéraux. En HG, un détail : sociétal (pub pour une revue patronale ?) apparaît dans les « concepts majeurs », alors que l’histoire sociale en générale passe un mauvais quart d’heure.
- La scission entre seconde et cycle terminal est une manœuvre tentée sans succès par Darcos en 2008. Ici, c’est l’urgence qui semble avoir imposé cette solution. Toute la différence entre le temps très court des politiciens et le rythme de la pédagogie.
C’est peut-être une des raisons de l’absence de vrais bilans, sur la lettre des programmes comme sur les pratiques en classe.
- Beaucoup a été écrit sur les relations complexe entre l’histoire (ou la géo) scolaire et l’histoire (ou la géo) universitaire (à propos de 14-18 et de la brutalisation consentie, on a vu ce que donne un transfert trop rapide des problématiques testées dans le supérieur).
L’écart entre la lettre des programmes (et parfois des accompagnements) et leur mise en œuvre dans les classes est aussi connu.
- Les programmes sont pensés pour être bouclés. Les consignes le répètent. En dehors des classes d’examen, nous savons que la réalité est plus diverse. Couvrir un programme en survol accéléré n’est sans doute pas la meilleure manière d’intéresser les élèves, ni d’assurer l’assimilation de son contenu.
- Les doublons collège - lycée sont regrettables. Surtout quand ils tiennent à des modes passagères.
Le libellé des programmes :
On peut être surpris par la distorsion entre la géo et l’histoire
4 thèmes en géo, avec de vrais choix (2 sur 3) et des libellés concis (« Aménager des villes durables ? »)
5 thèmes en histoire, avec des sous-titres tous obligatoires et des libellés beaucoup plus normatifs.
Le choix des études de cas est une hantise des éditeurs, mais ne pourrait-on pas un jour faire confiance aux profs,
et non leur imposer des figures « officielles » (pourquoi les Plantin au lieu d’Erasme ou de Rabelais, Luther et non Calvin, Vinci au détriment de Michel-Ange ou de Raphaël ?)
L’histoire des idées (la « révolution scientifique et technique XVI-XVIII) occupe une grande place (mais sans Descartes). L’histoire économique a peu de place, d’autant que l’industrialisation viendra alourdir un programme de première qui s’annonce bien lourd et peu digeste.
Pourquoi a-t-on eu besoin de rédiger un texte aussi bavard sur « l’univers politique de la Révolution française » ? Marque d’une manque de confiance dans la culture historique des profs ?
Où faut-il chercher les rapprochements avec les programmes des disciplines voisines, notamment les Lettres ou les SES ?
Ne pourrait-on, sur le modèle de la Term ES, se servir d'un thème qui permettrait de montrer les historiens au travail, et les débats qui ont pu les opposer (cf l'historiographie de la Révolution).
Des incohérences dans les consignes pédagogiques :
Pourquoi rendre obligatoire l’utilisation des TIC alors que la globalisation des heures de module supprime la possibilité de travailler en groupe et sur ordinateurs ?
Ce projet, pas plus que les précédents n’échappe aux modes : l’allusion à l’histoire des arts (réduite à « un travail sur les sources ») , la référence à l’ouvrage récent sur Le monde au XVe.
Quelle insistance sur « décrire », « mettre en récit », et si peu sur la quête des explications et des interprétations dans leur diversité ! Faut-il s’étonner de la durabilité de la paraphrase dans les études de documents ?
Tous les élèves de seconde sont-ils des apprentis historiens (« la maîtrise progressive des outils et des méthodes de l’historien ») ?
Stefan Zweig, le salzbourgeois volant
Stefan Zweig est le salzbourgeois volant, selon la formule de Romain Rolland.
Il fuit l'Autriche en 1934, se réfugie en GB (il y fait l'oraison funèbre de Freud) mais il y est classé Alien Enemy. Seksik le voit comme défaitiste, à la différence de Romain Rolland
« il a tout perdu, ses proches sont anéantis, mais on lui demande la lune ».
"I think it better to conclude in good time and in erect bearing a life in which intellectual labour meant the purest joy and personal freedom the highest good on Earth," he wrote.
http://en.wikipedia.org/wiki/Zweig
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zweig
Laurent Seksik, Les derniers jours de Stefan Zweig, Flammarion - 2010
Un roman vrai, à partir du journal et de sa correspondance, pour une période non traitée dans Le Monde d'hier - Souvenirs d'un Européen.
« Le 22 février 1942, exilé à Pétropolis, Stefan Zweig met fin à ses jours avec sa femme, Lotte. Le geste désespéré du grand humaniste n'a cessé, depuis, de fasciner et d'émouvoir. Mêlant le réel et la fiction, ce roman restitue les six derniers mois d'une vie, de la nostalgie des fastes de Vienne à l'appel des ténèbres. Après la fuite d'Autriche, après l'Angleterre et les États-Unis, le couple croit fouler au Brésil une terre d'avenir. Mais l'épouvante de la guerre emportera les deux êtres dans la tourmente - Lotte (Charlotte Elisabeth Altmann), éprise jusqu'au sacrifice ultime, et Zweig, inconsolable témoin, vagabond de l'absolu ».
Laurent Seksik est l'invité de l'émission A plus d'un titre (27/01/2010) - version mp3
25e, la guerre de deux egos entre Haennel - Lanzmann est évoquée. Lanzmann a tort de considérer qu'un écrivain ne peut pas s'approprier la figure de Karski. Ce n'est pas à lui qui a édifié un mémorial d'attaquer ce livre.Haennel a été excessif dans sa réponse au Monde. L'enjeu, c'est l'attitude des Polonais à l'égard des juifs.
Un blog est lié au roman : http://lesderniersjoursdestefanzweig.blogspot.com/
HG 2de : consultation des profs
Projet de programme d'histoire et de géographie en classe de seconde.
La consultation des profs vient de commencer :
http://eduscol.education.fr/cid49936/consultation-sur-les-projets-de-programme-seconde.html
Faire aussi le détour par les PFeG et les SES ...
Enseigner l'histoire
Enseigner l’histoire, le modèle de la Troisième République (en fait plutôt de 1789 à nos jours) -
Christian Amalvi (Montpellier 3) était l'invité de Concordance des temps samedi.
Vers la 47e mn : écouter les conseils en vue d'une leçon d'histoire modèle
(E. Burle et Edgar Zévort 1886, sans doute « L'Histoire nationale racontée aux enfants. Récits et entretiens familiers sur les principaux personnages et les grands faits de notre histoire... »
Plusieurs allusions sont faites à la laïcisation et aux protestations des cléricaux notamment devant la version modifiée du Tour de la France par deux enfants (cf aussi Patrick Cabanel dans les Lundis en 2008)
Allusion aussi au programme Braudel (1959). Il est habituellement vanté, mais en classe, les plus anciens ont eu un cours sur l'événementiel (1914-1945) et ont dû bosser seuls le volume sur les civilisations.
http://www.espacestemps.net/document639.html
Autre mutation d'importance, dans les années 1980, à l'école et au collège, Rabelais a remplacé Bayard, le chevalier sans peur…C Amalvi a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité d'une histoire européenne. (avec ou sans mythologies ? cf RDV Blois 2001 - Vingtième siècle no 71)
Christian Amalvi (Dir.) Les lieux de l'histoire, Colin 2005
Christian Amalvi, « De Vercingétorix à Astérix, de la Gaule à De Gaulle, ou les métamorphoses idéologiques et culturelles de nos origines nationales », Dialogues d'histoire ancienne, 1984
Le Tour de la France par deux enfants
Dans le dernier Concordance des temps sur Enseigner l'histoire, Christian Amalvi a donné une place importante à l'ouvrage d'Augustine Fouillée, Le Tour de la France par deux enfants.
Nicolas Demassieux a mis en ligne le texte en plusieurs formats, des galeries d'images et plusieurs index au format texte (cartes, hommes célèbres...) Ce site excellent propose une comparaison entre les versions de 1877 et 1923.
http://www.demassieux.fr/Site/Tour_de_la_France.html
http://pagesperso-orange.fr/demassieux/TDFWeb/gallerie/index.htm
Le site indépendant http://ecolepouilly.free.fr/tour2fr.htm mentionne un film muet réalisé en 1923 par Louis Carbonnat pour Pathé.
Enfin, Patrick Cabanel, l'auteur de l'ouvrage " Le tour de la Nation par des enfants. Romans scolaires et espaces nationaux (XIXe-XXe siècles)", Paris, Belin, 2007 a été invité le 14 avril 2008 par Michele Perrot (Les Lundis de l'histoire)
L'émission a été évoquée dans un message sur la liste H-Français du 14/042008
Cuore (Edmond de Amicis), un équivalent italien, est cité.
L'auteur prend Turin comme base, et se sert des enfants de migrants dans la classe pour construire une histoire nationale,
complétée par un récit mensuel traitant de chacune des régions
Le CR de l'ouvrage sur le site Histoire & politique cite un un Tour fasciste de la France, édité à Naples en 1930
http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=06&rub=comptes-rendus&item=7
en html : http://clioweb.free.fr/dossiers/48-14/tourdelafrance.htm
Has Internet changed the way you think ?
dans le dernier Place de la Toile, 22/01/2001
35e, une question à inverser :
Internet permet-il à tout le monde de parler à tout le monde ?
Ou internet, est-ce une balkanisation autour d'affinités, de choix et de centres d'intérêt restreints ?
vers la 46e,
allusion à une question de la revue Edge : http://www.edge.org/q2010/q10_1.html
How Has The Internet Changed The Way You Think ?
écouter le résumé de Xavier de la Porte.
pour aller vite,
Kevin Kelly : Internet a installé un monde d'incertitude permanente.
http://www.edge.org/3rd_culture/bios/kelly.html
George Dyson : Etes vous constructeur de kayak ou de canoe ?
http://www.edge.org/3rd_culture/bios/dysong.html
Esther Dyson : L'information sucre est facile à digérer. Est-elle digeste ? Ne laisse-t-elle pas affamé ?
http://www.edge.org/3rd_culture/bios/dysone.html
Nassim Taleb note l'écart entre l'énorme accroissement du volume d'informations disponibles et le peu de sagesse que les acteurs en retirent. http://www.edge.org/3rd_culture/bios/taleb.html
To date, 167 essayists (an array of world-class scientists,
artists, and creative thinkers) have created a 130,000 documents.
Playwright Richard Foreman
Technology analyst Nicholas Carr
Social software guru Clay Shirky
Science historian George Dyson
Web 2.0 pioneer Tim O'Reilly
Frank Schirrmacher, FAZ
W. Daniel Hillis
http://www.edge.org/q2010/q10_index.html
(liste complète en colonne de gauche)