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Clioweb, le blog
14 août 2009

Le marché est la solution :-)

2 sources pour plonger au coeur de la rhétorique néo-libérale :

- Pour les vrais libéraux, la meilleure défense, c’est l’attaque (Le Monde diplomatique - Février 2009)

L'article d'Eric Dupin détaille les obsessions inusables des libéraux français (Madelin, Longuet, Novelli, Salin, Garello, Baverez, Manière, Slama...) :
"Le marché est cul par-dessus tête", mais certains nient encore la crise. D'autres ressortent les vieux discours (la crise comme purge des déséquilibres), voire des  paradoxes idéologiques (la crise serait même un signe de l'efficacité des marchés...  elle résulterait de l'arbitraire de l'Etat, elle serait le signe de "la faillite de la régulation"...).
"La doctrine libérale est bonne, mais la réalité refuse de s'y conformer".
« Le libéralisme n’est donc pas la cause mais la solution à la crise du capitalisme mondialisé ».
"http://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/DUPIN/16832

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- Le libéralisme est-il encore vivant ?
Le second débat des Rencontres de Pétrarque (juillet 2009)

Montpellier, c'est 1 h 28 à  écouter en différé - mp3  le mardi pour les ficelles rhétoriques* utilisées pour démolir tout contradicteur, sur fond de jugements de valeur péremptoires et d'allusions à des parcours individuels de libéraux de toujours ou de néo-convertis.
* un exemple : « Apres ce flot de paradoxes, ce grand discours baroque de JG tempéré par l'historienne (LF), je voudrais apporter quelques remarques d'un libéral qui a l'habitude avec ses clients par pédagogie ou par souci de simplification des choses complexes de dire des choses pas trop exagérées ni trop compliquées...».

3 des intervenants vantent les charmes du libéralisme, identifié au bonheur général comme résultat "naturel" de la somme des cupidités individuelles (cf La fable des abeilles par Bernard Mandeville).
Ils ne reculent pas devant une formule surprenante : "le vrai pauvre, c'est celui qui n'a pas de dettes" (8e mn)... :-) 

Jacques Généreux fait la distinction entre trois siècles de combat déterminé en faveur de l'émancipation de l'individu, sur tous les plans, et 30 ans d'hyper-libéralisme, de tentative pour soumettre le réel à un modèle théorique abstrait. Selon lui, l'hyper-marché tue le marché, l'hyper-individualisme et l'hyper-libéralisme tuent la liberté.

- "Nous avons entendu des choses absolument brillantes et totalement contradictoires".
"Ces Rencontres vont se transformer en cimetière sémantique :
hier on a appris que le capitalisme financier n'existait pas (JMD), 
ce soir, c'est l'économie de marché qui disparaît (JG),
on va en enterrer tous les soirs
et on va repartir vendredi complètement nus, c'est à dire désarmés en terme de concepts". (2e débat 1 h 13)

- La démocratie, est-ce un régime où "n'importe qui peut décider de n'importe quoi" ? (JC Milner 1er débat)
ou la démocratie, est-ce "le règne du droit" (Alain cité par C Taubira  2e débat)
Lire le programme des Rencontres.

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- La rhétorique néo-libérale rappelle fortement la vision libérale de Hoover et de Mellon lors de la crise de 1929 .

En 1985, le manuel Hachette 2de présentait les deux faces du libéralisme : il a été d'abord un combat révolutionnaire pour les libertés individuelles et publiques avant de devenir au milieu du XIXe "l'évangile de l'ordre (social) établi" (p 190 et 191)

A lire également : les analyses de Frédéric Lordon
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